Prisons : comment les détenus suicidaires sont-ils surveillés ?

Souvent vécu comme une grande souffrance par les familles des victimes, le suicide de détenus en prison met fin à toute action publique. Alors, quelles mesures sont prises pour endiguer ce phénomène dans les établissements pénitentiaires ?

Un surveillant de prison (illustration)

Crédit : Photo J.-F. O

Les mesures mises en place en prison pour éviter les suicides

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En février dernier, Magali Blandin, une mère de quatre enfants avait été retrouvée morte dans un bois près de Rennes. Son mari, Jérôme Gaillard, qui avait reconnu être coupable des faits, s'est suicidé en prison dans la nuit de dimanche à lundi. Pourtant, les établissements pénitentiaires français mettent en place des mesures pour éviter les suicides.

Pour les détenus les plus fragiles, la prévention du suicide passe d'abord par une mesure très concrète: une intensification des rondes de nuit, toutes les deux heures voire toutes les demi heures. Les surveillants font un contrôle à l'œilleton. Ils peuvent aussi allumer la lumière de la cellule ou demander au détenu de faire un geste.

Depuis plusieurs années, il existe aussi des prisonniers bénévoles formés par la Croix rouge. Clairement identifiés, ils sont disponibles pour écouter et conseiller leurs codétenus en détresse.

Lorsque la situation est jugée particulièrement critique, les personnes peuvent être placées dans ce qu'on appelle des "cellules lisses". Les meubles aux bords arrondis sont scellés au sol pour "limiter les risques de pendaison". Le détenu n'a plus que des couvertures indéchirables et résistantes au feu ainsi qu'un pyjama en papier.