En Direct
3 min de lecture
Des membres du GIGN en intervention (illustration)
Crédit : THOMAS SAMSON / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
3 février 1976, 7h30, Djibouti. Quatre militants indépendantistes du Front de libération de la Côté des Somalis (FCLS) montent à bord d’un car de ramassage scolaire. À l'intérieur du bus, se trouvent 31 écoliers, tous fils et filles de militaires français en poste à Djibouti. Sous la menace des armes, les terroristes exigent que le chauffeur du bus les emmène à Loyada, un petit village frontalier avec la Somalie.
"Giscard d'Estaing, lorsqu'il est arrivé au pouvoir, a décidé immédiatement de donner, à terme, l'indépendance à Djibouti, tout en conservant la base militaire parce qu'elle a une importance vitale avec d'un côté la mer Rouge et puis le canal du Suez et le Golfe d'Aden au sud. Et donc on est donc dans cette atmosphère extrêmement tendue lorsqu'a lieu la prise d'otages", contextualise Jean-Luc Riva, ancien militaire et auteur du livre Les enfants de Loyada.
Les preneurs d'otages ne demandent aucune rançon, mais réclament que les 6.000 ressortissants français quittent Djibouti dans les 48 heures. Leur revendication est claire : ils réclament l'indépendance du Territoire des Afars et des Issas, une colonie française à l'époque, ainsi que la libération de tous les prisonniers politiques.
Une demande que le gouvernement refuse catégoriquement, en envoyant, sur place, le GIGN, le Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale, crée après la prise d’otages des Jeux olympiques de Munich, trois ans plus tôt.
La prise d'otage de Loyada
00:46:34
Dans l'épisode de L'Heure du Crime dédié à la prise d'otages de Loyada, Christian Prouteau, le fondateur du GIGN, revient sur les effectifs que représentaient, à cette époque, l'unité. "Nous sommes à peine une trentaine. Nous avions débuté à 10 en 1973. Nous étions arrivés à un niveau de par une sélection très rigoureuse à 30 et nous sommes montés ensuite en puissance."
À ce moment, le GIGN a quelques années d'existence, mais cette unité reste encore peu connue, bien qu'il y ait eu quelques opérations en France sur des forcenés. "Nous avions quand même déjà, au niveau des autorités, été reconnus comme ayant un niveau de compétence suffisant pour pouvoir au moins réussir ce qui paraissait déjà, à l'époque, impossible", ajoute-t-il.
Aussitôt, le GIGN se rend sur place. Après 36 heures de négociation avec les ravisseurs, l'assaut est donné. En moins de quelques minutes, le groupe d'intervention parvient à tuer l'intégralité des terroristes. Malgré la réussite de l'intervention, une petite fille a été abattue par l'un des preneurs d'otages, un autre enfant décédera à l'hôpital.
Le succès de l'intervention rend le GIGN célèbre dans le monde entier. En janvier 2019, le film L'Intervention réalisé par Fred Grivois, retrace cette opération à haut risque, qui a marqué la naissance de ce groupe.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte