Rachida Dati a été renvoyée, ce mardi 22 juillet, en correctionnelle pour corruption et trafic d'influence. La ministre s'est défendue, sur LCI, dénonçant une "procédure émaillée d'incidents", mettant en cause certains magistrats qui, selon elle, "marchent" sur les droits de la défense.
"J'accable des magistrats qui refusent de faire leur travail selon le code de procédure", a-t-elle martelé, documents à l'appui, affirmant également qu'elle ne "renoncerait sur rien", ni à son poste de ministre, ni à ses ambitions pour la mairie de Paris. "Rien n'entravera ma motivation", a assuré la ministre.
Elle a d'ailleurs reçu le plein soutien du ministre de la Justice Gérald Darmanin qui a souhaité "ardemment qu'elle soit maire de Paris" en 2026. Rachida Dati "poursuit son travail au gouvernement", a également indiqué l'entourage d'Emmanuel Macron.
"Je suis mise en examen sur un rapport incomplet", a-t-elle assuré, mettant en avant l'instrumentalisation "honteuse" que certains font de cette histoire, alors que ses adversaires politiques appellent à sa démission. "Je ne suis pas condamnée, ce sont des faits supposés", a-t-elle répété.
"Il y a un problème avec la justice", a estimé celle qui est avocate de profession et fut Garde des sceaux, disant s'exprimer pour la première fois publiquement sur cette affaire. "Je ne vais pas me résigner. Ils essayent de me mettre un genou à terre, je ne vais quand même pas mettre le deuxième". "Je demande des actes, on me les refuse, j'ai demandé des confrontations, on me les refuse", a poursuivi Rachida Dati, combative et documents à l'appui.
La ministre, 59 ans, sera jugée pour recel d'abus de pouvoir et d'abus de confiance, corruption et trafic d'influence passifs par personne investie d'un mandat électif public au sein d'une organisation internationale, le Parlement européen. Une première audience, prévue le 29 septembre, doit permettre de fixer la date du procès, selon la source judiciaire. Selon une source proche du dossier, le procès pourrait se tenir après les élections municipales, prévues en mars 2026.
L'ancien patron tout-puissant de Renault-Nissan Carlos Ghosn a également été renvoyé en correctionnelle pour la même affaire.
Rachida Dati est soupçonnée d'avoir perçu 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d'honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l'alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu'elle était avocate et députée européenne (2009-2019).
Les deux mis en cause contestent les accusations dans ce dossier aux lourds enjeux politiques, Rachida Dati, ex-ministre de la Justice sous la présidence de Nicolas Sarkozy, étant également une potentielle candidate à la mairie de Paris.
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