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A l'endroit du décès de Nahel des habitants laissent des fleurs, à Nanterre.
Crédit : RTL
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Le 27 juin 2023, quelques heures après la mort de Nahel, deux vidéos de la scène ont rapidement été diffusées sur les réseaux sociaux. On y voit nettement un policier tirer sur le conducteur d'une Mercedes jaune qui avance très lentement.
Avant cela, tout commence par un refus d'obtempérer. Vers 8h, deux policiers à moto veulent contrôler Nahel à Nanterre. Le jeune homme de 17 ans circule sur une voie de bus, il accélère, et les motards se lancent à sa poursuite. La Mercedes grille un feu rouge, évite de justesse un cycliste, avant de se retrouver bloqué dans la circulation.
Les policiers se rapprochant à pied de la Mercedes. C'est là que les versions divergent sur les mots prononcés avant le tir notamment, ou sur la trajectoire de la voiture. Le policier qui a tiré était-il à ce moment-là vraiment menacé ? La reconstitution doit permettre de la déterminer.
Cette reconstitution doit permettre de confronter les versions de chacun à la réalité du terrain. Tout a commencé à 9h, à l'endroit même où le policier a tiré sur Nahel, à l'angle du boulevard des Bouvets et du passage Arago à Nanterre. A-t-il tiré parce qu'il se sentait menacé par la trajectoire de la Mercedes jaune ou aurait-il pu se replier ?
Les investigations ont permis d'établir que les policiers se trouvaient dans un espace d'une quarantaine de centimètres entre la voiture et un muret. Sur place, il y aura aussi les témoins principaux, qui répéteront ce qu'ils ont vu et ce qu'ils ont dit aux enquêteurs. Être sur les lieux est capital car, comme le souligne une source proche du dossier : "Certes, tout le monde a pu voir les deux vidéos sur les réseaux sociaux, mais une vidéo, c'est toujours un angle, un point de vue."
La reconstitution a d'ailleurs été prévue ce dimanche, car des travaux sont prévus sur cet axe, le fameux muret aurait risqué d'être détruit. Au cœur d'un large périmètre de sécurité, et avec des mesures de protection très importantes, la reconstitution du drame peut durer quelques heures, comme toute la journée.
L'avocat d'un des deux policiers avait même demandé la délocalisation de la reconstitution. Pour lui, cet acte faisait courir trop de risques à son client. À l'appui de sa demande aux deux juges qui instruisent l'affaire, il rappelait les nombreuses menaces de mort reçues par les policiers depuis le début de l'enquête : l'atmosphère inflammable, les émeutes de l'été dernier.
Mais les magistrats ont maintenu la reconstitution sur le lieu des faits en assurant que les mesures de sécurité seront suffisantes : un vaste périmètre, un déploiement important de forces de l'ordre et les deux policiers mis en cause auront des gilets pare-balles, des casques de moto, et même des cagoules pour être sûr de ne pas être reconnus. Des photos de la scène pourraient fuiter et désigner sur les réseaux sociaux les deux policiers comme des cibles.
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