Mort de Nahel : des centaines de manifestants se rassemblent après la libération du policier auteur du tir
Environ 500 personnes se sont réunies près des lieux du drame à l'appel de la mère du jeune homme, tué en juin dernier par le tir d'un policier lors d'un contrôle routier.
"Pas de justice, pas de paix". Plusieurs centaines de personnes ont participé ce dimanche 19 novembre à un rassemblement à Nanterre à l'appel de de la mère de Nahel, après la remise en liberté du policier auteur du tir qui a entraîné la mort de l'adolescent de 17 ans lors d'un contrôle routier le 27 juin dernier.
"Il m'a tué mon fils", a déclaré la mère de Nahel, en larmes. "Le matin, quand je me réveille, je n'ai plus sa voix, je n'ai plus la tête de mon fils, je n'ai plus le sourire de mon fils", a-t-elle ajouté, vêtue d'un tee-shirt blanc "Justice pour Nahel".
Visages masqués, des amis du jeune garçon ont également pris la parole. "N'oubliez pas Nahel !", a lancé l'un d'entre eux, "c'est toujours les mêmes qui meurent de refus d'obtempérer", a dénoncé un autre, devant une foule d'environ 500 personnes, dont certaines brandissaient des pancartes sur lesquelles était écrit "La police tue".
Plusieurs manifestants portaient également des pancartes où l'on pouvait lire "435-1, la loi tue", référence à l'article du Code de la sécurité intérieure (CSI) qui régit les conditions dans lesquelles les policiers et gendarmes peuvent faire usage de leur arme.
Le rassemblement s'est dispersé dans le calme, aux alentours de 17h. Trois personnes ont été interpellées en marge de la manifestation, a indiqué la préfecture de police.
La justice a ordonné mercredi 15 novembre la remise en liberté de Florian M. Le policier de 38 ans, qui a ouvert le feu et tué Nahel, était, depuis le mois de juin dernier, jusque-là placé en détention provisoire. Il reste mis en examen pour meurtre et a été placé sous contrôle judiciaire.
La mort de l'adolescent avait provoqué une semaine d'émeutes en région parisienne et dans le reste de la France, notamment marquées par des scènes de pillages, des tirs de mortiers d'artifice sur des bâtiments publics et des incendies.
