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INFO RTL - La reconstitution de l'affaire Nahel sera finalement maintenue
Maître Thibault de Montbrial, avocat du policier placé sous le statut de témoin assisté pour la complicité du meurtre de Nahel, le 27 juin 2023 à Nanterre, avait demandé la délocalisation de la reconstitution prévue dimanche 5 mai, pour des raisons de sécurité.
La reconstitution aura bien lieu à l'endroit précis où Nahel est mort, le 27 juin 2023 à Nanterre, à l'angle du passage Arago et du boulevard des Bouvets. Les deux juges d'instruction se veulent rassurants, sur les conditions de sécurité qui seront réunies, selon eux, et ils insistent sur l'importance de cet acte pour avancer sur les investigations. Ils ont, selon les informations de RTL, rendu leur réponse ce vendredi.
Les magistrats ont répondu à la demande de délocalisation de Thibault de Montbrial, l'avocat du deuxième policier, témoin assisté, car soupçonné par la justice d'être le complice de son collègue qui a tiré sur Nahel.
L'avocat, dans son courrier que nous avons pu consulter, dit observer "avec indignation et inquiétude" la fuite de la date de la reconstitution dans la presse, divulguée avec l'information selon laquelle les deux fonctionnaires seront bien présents.
Déplacer la reconstitution "ne rimerait à rien"
Il rappelle le "déchaînement de violences graves", et "l'embrasement", les émeutes à la suite du drame, il y a un peu moins d'un an. Et les menaces de mort à l'encontre des deux policiers, sur les réseaux sociaux et sur les murs des cités.
Me de Montbrial proposait ainsi de délocaliser la reconstitution, comme ce qu'il s'était passé dans le dossier Chouviat, cet homme asphyxié lors de son interpellation en 2020.
Mais dans l'affaire Nahel, déplacer la reconstitution ne rimerait à rien, selon Maître Nabil Boudi, avocat de la maman de Nahel : "La configuration précise des lieux des faits, de la voirie et des environs, m'apparaissent comme des données indispensables à la manifestation de la vérité", a-t-il écrit dans ses observations aux juges.
Les positions de chacun, notamment celles des deux policiers, vont être capitales à observer en effet. Dans son dernier interrogatoire, le policier qui a tiré continue de plaider la légitime défense, et d'assurer donc avoir tiré parce qu'il se sentait menacé par la trajectoire de la Mercedes conduite par Nahel.
