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Le cortège qui rendait hommage à Matisse, composé de près de 8000 personnes, a traversé le centre-ville de Châteauroux. Une marche ponctuée de nombreux hommages.
Crédit : GUILLAUME SOUVANT / AFP
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Le procès du principal suspect de l'affaire Matisse, adolescent de 15 ans tué le 27 avril 2024, s'est ouvert, à huis clos, ce lundi 26 mai 2025 au tribunal pour enfants criminel de Châteauroux (Indre). La victime avait été poignardée par un autre jeune muni d'un couteau, ayant atteint directement son cœur. Matisse avait succombé à ses blessures à l'hôpital. Le point de départ du crime : une "battle de rap", explique Christophe Marchais, le père de Matisse.
Ce dernier s'est exprimé, fin avril à l'AFP, lors d'une journée d'hommage à laquelle ont participé plusieurs centaines de personnes, dont les parents de Matisse : "Nous attendons que la justice soit ferme" et rende "une peine exemplaire". "C'était une battle, classique, où ça se 'clashe'. Matisse s'est moqué, l'autre l'a mal pris. Ils se sont battus, Matisse a eu le dessus", a-t-il raconté.
Peu après les faits, le principal suspect serait "rentré chez lui, puis est revenu avec un couteau, et il l'a planté". Une douzaine d'agents de police contrôlent l'accès au bâtiment, filtrant les entrées, selon les mêmes sources. Le procès doit se tenir jusqu'à mercredi. Un "périmètre de tranquillité" a été mis en place pour éviter tout débordement et "garantir la sérénité des débats", avait indiqué Thibault Laxande, préfet de l'Indre.
"Les faits sont qualifiés de meurtre, punissables de 30 ans de réclusion". Pourtant, "compte tenu de l'excuse obligatoire de minorité" en raison de l'âge du suspect, âgés de moins de 16 ans au moment des faits, ce dernier encourt une peine maximale de 15 ans de prison, a indiqué David Marcat, le procureur de la République de Châteauroux, à l'AFP.
Plusieurs observateurs qualifient l'instruction de "très rapide". Celle-ci a notamment été accélérée par la détention provisoire d'un an déjà effectuée par le mineur, mais "sans prolongation possible" compte tenu de son âge, a précisé M. Marcat. La mère du suspect avait également été mise en examen, placée sous contrôle judiciaire au moment des faits. Cette dernière aurait même "asséné des gifles à la victime".
La femme âgée de 37 ans au moment des faits sera "prochainement jugée devant le tribunal correctionnel pour les faits qualifiés de violence sur personne vulnérable sans incapacité", a déclaré le procureur. Après le drame, la nationalité afghane du suspect et de sa mère, en situation régulière en France, avait conduit plusieurs figures de l'extrême droite à dénoncer la "politique migratoire" du gouvernement.
Le 4 mai 2024, il y a un an, une émouvante marche blanche avait réuni environ 8.000 personnes dans le centre-ville de Châteauroux (Indre). Deux mille personnes avaient participé à la cérémonie organisée au stade municipal, trois jours plus tard. En avril 2025, plusieurs centaines de personnes s'étaient aussi mobilisées lors de la journée hommage consacrée à l'adolescent, où le maire Gil Avérous (DVD) avait raconté "l'immense tristesse de toute une ville".
"Aujourd'hui, parler aux jeunes est devenu notre idée, notre combat", a déclaré Christophe Marchais. Cécile Cacciatori, la mère du jeune homme a voulu rappeler l'importance de "s'efforcer de transformer notre tristesse en immense bienveillance".
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