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Les proches d'Alexia Daval assassinée, son mari Jonathann Daval (au centre) arrivent pour donner une conférence de presse à la mairie de Gray, dans l'est de la France, le 2 novembre 2017.
Crédit : SEBASTIEN BOZON / AFP
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Le samedi 28 octobre 2017, Alexia Daval, 29 ans, quitte son domicile vers 9h30. La jeune banquière est une "runneuse", une joggeuse qui aime aller courir sur les bords de la Saône. Juste avant de partir, à 9h17, Alexia adresse un SMS à ses parents. "Je pars courir, je passe vous voir après si je peux", mais trois heures plus tard, la jeune femme n’est toujours pas rentrée chez elle. Jonathann, son mari est inquiet, il alerte les gendarmes vers 12h25 le même jour. Petit, les cheveux bien rangés, une tête d’enfant un peu sonné, il est sous le choc.
La disparition de la jeune femme est tout de suite prise très au sérieux par les gendarmes de Besançon. Une gigantesque battue avec près de 400 personnes est partie dans les bois, le long des rives de la rivière, mais rien. Alexia semble s’être volatilisée. "L’affaire de la joggeuse" suscite une vague d’émotion à Gray et dans le reste de la France.
Deux jours plus tard, le lundi 30 octobre, le corps calciné de la jeune femme est retrouvé dans un bois. La scène de crime est étrange. Le corps gît entre deux troncs d’arbres bien parallèles et son meurtrier l’a méticuleusement recouvert d’une housse de couette... Enquêtes criminelles revient sur cette affaire qui a marqué la France, avec, pour la première fois, les parents d’Alexia qui ont accepté de témoigner et raconter comment ils sont devenus les spectateurs d’une comédie si tragique mise en lumière par une enquête exceptionnelle en tout point.
Au moment de la disparition d'Alexia, pour la mère et le mari de la jeune femme le choc est terrible. Devant une foule anonyme, tous les deux rendent un vibrant hommage. Jonathann, en larme prend la parole : "Alexia était mon oxygène, mon épouse et moi, partagions la même soif de liberté à travers nos activités sportives."
Seulement, dans la foule, des magistrats, des gendarmes et une équipe spécialisée dans l’étude du comportement observent la scène. Et pour certains d’entre eux il y a quelque chose qui cloche chez cet homme. Pourquoi quelques minutes plus tôt était-il si paisible ? Alors que maintenant, les pleurs étranglent sa voix ? Jonathann jouerait-il la comédie ?
Si pour tous, les gendarmes travaillent sur la piste d’un prédateur, l’enquête se focalise en fait, dans le plus grand secret, très rapidement sur le mari. Car un élément troublant intrigue les enquêteurs. Ce drap qui recouvre le corps de la jeune femme sort tout droit de l’armoire du couple. Si le meurtrier est un prédateur, comment pouvait-il l’avoir en sa possession ?
Et puis sur la scène de crime une trace de pneu identique à ceux de la voiture de Johntann attise un peu plus les soupçons et va les conduire à ce coup de théâtre, le 29 janvier dernier. À 8 heures du matin, Jonathann est interpellé à son domicile et lors de sa garde à vue le mari éploré passe aux aveux. C’est lui qui a étranglé Alexia et dissimulé son corps dans la forêt.
Alors comment ce drame a-t-il pu se nouer, dans cette petite ville de la Haute Saône où tout le monde se connaît ? Malgré les aveux de Jonathan, l’affaire est loin d’avoir révélé tous ses secrets. Retour sur une affaire hors norme, qui n’a pas fini de nous surprendre…
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