Mort d’Émile : les pistes encore étudiées par les enquêteurs

Qu'est-il réellement arrivé au petit Émile ? Cela fait maintenant presque deux ans que le petit garçon a disparu, c'était le 8 juillet 2023, vers 17h15 au Haut-Vernet, un hameau situé dans les Alpes-de-Haute-Provence. 

Accident, meurtre... toutes les pistes ont été évoquées et d'importants moyens ont été mobilisés jusqu'à un nouveau rebondissement. Fin mars, des proches, dont son grand-père, ont été placés en garde à vue avant d'être remis en liberté.

"Les expertises introduisent la probabilité de l'intervention d'un tiers dans la disparition et la mort d'Émile Soleil. Elles ont convaincu le parquet de saisir les juges d'instruction, le 19 mars dernier, de réquisitions supplétives des chefs d'homicide volontaire et de recel de cadavre", a indiqué le procureur d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon.

Les ossements ont été déplacés

Les expertises réalisées sur le corps du petit garçon ont démontré que les vêtements et les ossements d'Émile ont été déplacés avant la découverte par une promeneuse, en mars 2024.

Les enquêteurs sont également convaincus que le corps de l'enfant ne s'est pas décomposé dans les vêtements retrouvés à proximité. Son corps a donc été manipulé. 

Enfin, des marques ont été retrouvées sur son crâne, ce qui témoigne de stigmates d'un traumatisme violent. Mais, pour le moment, impossible de dire s'il s'agit d'un meurtre ou d'un accident.

La piste du drame intrafamilial toujours explorée

Un mois et demi après le placement en garde à vue de plusieurs proches, l'enquête est toujours très active. Une vingtaine d'enquêteurs de la section de recherche de Marseille sont mobilisés. Au total, ils ont recensé 426.000 véhicules, plus de 55 millions de données de communication. 

Ils vérifient notamment que les téléphones qui ont borné ne soient pas suspects, ils s'assurent que les véhicules présents dans la zone ont une raison d'y être. Les enquêteurs sont également à la recherche de nouveaux éléments et reçoivent de nombreux signalements. 

Les gardes à vue des membres de la famille d'Émile ont marqué un tournant dans l'affaire. Ressortis libres après 48 heures d'audition, aucune charge n'a été retenue contre eux. Cependant, le procureur de République d'Aix-en-Provence a précisé que la piste intra-familiale n'est pas définitivement close.  Si d'autres éléments approchent, ils pourraient mener à de nouvelles interpellations notamment au sein de la famille.

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