Au printemps 1993, à Lyon, Muriel Théron, une lycéenne de 17 ans, est retrouvée sans vie, non loin des quais de Saône. Violée et tuée à l'abri de tout regard, la jeune victime s'est défendue sans jamais pouvoir prendre le dessus sur son agresseur. La grand-mère de Muriel indique aux policiers avoir déconseillé à sa petite-fille d'emprunter le chemin qui prolongeait la rue Niepce. Ce raccourci quelque peu isolé n'avait pas très bonne réputation dans le quartier, connu des toxicomanes, des marginaux et des obsédés sexuels.
Pendant les 15 années qui ont suivi le crime, les enquêteurs vont dresser une liste de cinquante suspects potentiels. Autant de profils différents sans que les années passées dévoilent le nom du meurtrier, jusqu'au non-lieu redouté par la famille en 2012. "Dans les années 80, les victimes étaient mises de côtés. On n'en parlait pas. Les choses se sont heureusement améliorées, néanmoins la masse de travail est telle dans les tribunaux qu'on peut les oublier ces pauvres victimes", explique le commandant Patrick Detré, policier à la retraite dans L'Heure du crime.
Fin 2013, cet ancien vétéran et précieux enquêteur bénévole a noté que la science a progressé et que les traces ADN relevées sur la scène de crime n'ont plus fait l'objet de vérifications depuis plus de 10 ans. Le dossier de Muriel Théron est ainsi confié au pôle judiciaire des affaires non résolues. Une ultime ligne droite pour la famille qui attend une réponse depuis 29 ans.
"Il faut laisser de l'espoir", déclare Commandant Patrick Detré, policier à la retraite, au micro de RTL. "En tout cas, on peut leur dire qu'au moment présent, nous n'avons pas les moyens, mais peut-être que dans 3 ou 4 ans, les choses auront changé. La science évolue, le fichier des empreintes génétiques se développe, parce qu'il a de nouvelles technologies et donc, il ne faut pas fermer la porte à l'espoir".
- Commandant Patrick Detré, policier à la retraite et fait partie des "Vétérans" : un groupe de retraités de la police et de la gendarmerie au service de l’APEV (Aide aux parents d’enfants victime).
- M° Yves Sauvayre,
avocat de la famille Théron.
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