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Meurtre d'une auto-stoppeuse : la découverte qui a permis de résoudre l'affaire, 21 ans après

Au printemps 1994, Ghislaine Grivart de Kerstrat, jeune femme de bonne famille disparait brutalement près de Villeneuve-sur-Lot. L'accident ou la fugue vont être rapidement écartés par les enquêteurs.

Un scientifique effectue un prélèvement ADN (Illustration).

Crédit : Andrew Brookes / Cultura Creative

L'INTÉGRALE - Qui a tué l'auto-stoppeuse Ghislaine Grivart de Kerstrat ?

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L'ENQUÊTE - Qui a tué l'auto-stoppeuse Ghislaine Grivart de Kerstrat ?

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Le samedi 28 mai 1994, Alain Grivart de Kerstrat est à la gendarmerie de Fumel pour signaler la disparition de sa fille, Ghislaine, 19 ans. Il est accompagné de Laurent Bousquet, le compagnon de celle-ci. Cela fait presque 48 heures qu'elle n'a pas donné signe de vie.

Quatre jours après la disparition, une équipe de pompiers indique avoir formellement reconnue Ghislaine Grivart de Kerstrat sur l'avis de recherche distribué par les autorités. Ils avaient remarqué cette jeune femme, vêtue d'un jean et d'une veste bleue, le jeudi 26 mai en train de faire de l'autostop. Elle serait montée dans une camionnette de couleur beige.

Les gendarmes lancent des recherches. Ils savent par ailleurs que deux jours après la disparition, la carte bancaire de Ghislaine a été avalée par un distributeur de Villeneuve, après trois essais de code infructueux. Le 26 juin, le procureur d'Agen ouvre une enquête pour enlèvement et séquestration.

Une enquête qui prend du temps à démarrer

2 juillet 1994, un peu plus d'un mois après la disparition de Ghislaine, les gendarmes sont alertés de la découverte du corps d'une femme, en état de décomposition. Une ceinture est nouée autour du cou. Il s'agit bien du corps de Ghislaine Grivart de Kerstat.

"Il y a eu des prélèvements génétiques depuis 1994 et il a fallu attendre 2003 pour que quelqu'un du parquet d'Agen décide de les mettre à l'expertise. C'est à partir de là que les choses vont évoluer", explique Maitre Edouard Martial, avocat de la famille de Ghislaine Grivart de Kerstat, au micro de L'heure du Crime.

Une enquête qui a tardé à démarrer. Le dossier avait été classé sans suite avant que des prélèvements ADN aient été finalement trouvés sur un des vêtements de la jeune femme. Un ADN qui a permis l'identification d'un suspect : Daniel Buret.

Malheureusement, l'affaire n'ira pas plus loin. Le principal suspect, marqué par des affaires de violences et d'atteintes sexuelles, s'est donné la mort en 2005 après une plainte pour viol déposée par sa compagne.