Le lundi 12 août 1991, à la forêt domaniale de la Souche à Thaon-les-Vosges, non loin de la route nationale 57 qui relie Epinal à Nancy, un homme qui promène son chien sur le chemin de terre est attiré par un morceau de tissu clair. Il y a une forme étrange sous les branchages.
C'est un corps recroquevillé qui a été maladroitement dissimulé, celui d'une jeune fille ou jeune femme qui a sans doute été déposée. Aucun papier d'identité sur elle. Le seul signe distinctif est un petit tatouage de scorpion derrière une oreille. Les légistes indiquent que la victime est morte étranglée. Elle porte encore une cinquantaine de coups de poinçon ou de fourchettes qui n'ont pas véritablement pénétré dans la chair. Elle n'a pas été violée. La toxicologie indique un faible taux d'alcool ainsi que des traces de cannabis.
Il s'agit de Valérie Bechtel, 20 ans, reconnue par sa grande sœur, Catherine, qui n'avait plus de nouvelles depuis deux jours. Valérie avait disparu de la maison de Chavelot, à 15 kilomètres d'Epinal, où elle vivait avec ses parents. Dans la demeure, les gendarmes retrouvent des traces de sang, dans un couloir, dans la chambre et sur un débardeur de la jeune femme. Des torchons similaires à celui retrouvé autour du cou de Valérie sont présents. Il reste des joints de cannabis dans un cendrier.
Au fils des confidences et des paroles rapportées, deux profils émergent, ceux de deux garçons de 20 ans habitués à traîner dans le coin. Inséparables. Yann Bello tout d'abord. Il est connu pour un vol de carte bleue. Le second, Raphaël Maillant. Il vient de passer six mois en détention pour trafic de stupéfiants. Un mois et demi après le meurtre, Bello et Maillant sont en garde à vue.
Sur la foi du témoignage de Bello, Raphaël Maillant est jugé coupable et condamné aux assises à 17 ans de réclusion criminelle. En 1999, il fait une première demande en révision de son procès. Une demande rejetée. Il continue depuis de clamer son innocence.
Pourtant, les raisons qui ont poussé à ce jugement restent floues. En cause notamment l'objet qui aurait servi d'arme du crime. "Pour les enquêteurs, il l'a étranglé avec la serviette, alors qu'il n'y a pas les traces d'une strangulation avec une serviette", souligne Dr Michel Sapanet, médecin légiste auteur de Autopsies chez Plon au micro de L'heure du Crime.
- Maitre Sylvie Noakovitch, avocate de Raphael Maillant
- Dr Michel Sapanet, médecin légiste auteur de "Autopsies" chez Plon
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