Le 13 décembre 2016, le responsable de la direction des relations internationales de Franche-Comté est au commissariat de Besançon pour signaler la disparition inexpliquée d'une étudiante, Narumi Kurosaki, de nationalité japonaise, âgée de 21 ans. Elle ne s’est pas présentée aux cours du Centre de Linguistique depuis le 5 décembre au matin.
La chambre de Narumi à la cité Universitaire a été ouverte à deux reprises par la direction, mais l'étudiante ne s'y trouvait pas. Le 15 décembre à 18h00, les policiers perquisitionnent la chambre n°106, au premier étage de la résidence Rousseau. Le logement est vide. Aucun désordre, pas de signe de lutte, pas de trace de sang.
Le manteau d'hiver de Narumi est là, tout comme son portefeuille, ses cartes bancaires, son ordinateur portable. Il ne manque qu'une couverture et une grosse valise. Les enquêteurs redoutent tout de suite le pire. Une information judiciaire est ouverte le lendemain pour enlèvement et séquestration.
Le petit ami de Narumi Kurosaki, Arthur, est entendu en priorité. Il dit lui avoir adressé des messages, mais les réponses reçues ne lui ressemblaient pas. Le lendemain Arthur a reçu un e-mail dans lequel Narumi lui disait qu'ils ne devaient plus se parler, qu'elle avait rencontré quelqu’un d’autre. Le 8, il a reçu un autre message lui indiquant que leur amour ne pouvait être qu'éphémère, qu'il était trop possessif pour elle.
L'enquête de la Police judiciaire de Besançon apprend vite qu'avant Arthur, Narumi a eu un autre petit ami, Nicolas Zepeda, 26 ans, un étudiant chilien rencontré au Japon. Il est établi que le dimanche 4 décembre, Zepeda était en France et se trouvait à Besançon. Le soir, ils ont dîné en tête-à-tête au restaurant "La Table de Gustave". Que s'est-il passé ensuite ? Le 23 décembre, un mandat d'arrêt pour assassinat est délivré contre Zepeda, dernière personne à avoir vu vivante Narumi.
"Elle n'a pas pu disparaitre comme ça en laissant toutes ses affaires alors qu'elle avait des projets. Le fait qu'il n'y ait pas de corps n'est que l'aboutissement d'un geste criminel. C'est une souffrance pour sa famille de ne pas pouvoir faire le deuil de son enfant", explique Me Sylvie Galley, avocate des parents de Narumi au micro de L'heure du Crime. Le procès de Nicolas Zepeda s'ouvre cette semaine. Soupçonné d'avoir assassiné son ex-petite amie, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
- Willy Graff, journaliste à l’Est Républicain
- Me Randall Schwerdorffer, avocat du petit ami français de Narumi Arthur del Piccolo
- Me Sylvie Galley, avocate des parents de Narumi
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte