Mohamed Amra : ce que l’on sait des échanges entre le narcotrafiquant et le chef de la DZ Mafia

Les deux hommes projetaient de conquérir ensemble de nouveaux points de deal et prévoyaient aussi des opérations punitives à l'encontre d'anciens complices.

La "Black Manjak Family" est l'organisation criminelle qui a facilité l'évasion de Mohamed Amra.

Crédit : AFP

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Les enquêteurs avancent sur les circonstances de l'évasion sanglante de Mohamed Amra, interpellé après neuf mois de cavale le 22 février dernier. Celui qui est surnommé "La Mouche" poursuivait ses activités lors de sa fuite et échangeait avec le chef de la DZ Mafia, cartel de drogue marseillais, a appris RTL, confirmant des informations données par Le Parisien, ce samedi 5 avril.

Lors de sa cavale, les policiers ont mis sous surveillance le téléphone de l'un de ses associés, Jean-Charles P., et ont repéré, en novembre 2024, des échanges sur la messagerie cryptée Signal. Dans le procès-verbal que RTL a pu consulter, Mohamed Amra y apparaît sous le pseudo "Joe" ou "Cardio" et discute avec son associé de différentes affaires pour lesquelles il est en lien avec le chef opérationnel de la DZ Mafia : Amine O. Ce dernier actuellement incarcéré au Centre pénitentiaire de Villefranche-sur-Saône. L'homme est surnommé "Mamine" ou "Jarisco".

La conquête de nouveaux points de deal

Au fil des messages, des sommes - plus d'un million d'euros - que le cartel marseillais s'est fait saisir par la police sont évoquées. Des opérations punitives sont également envisagées contre des membres de la famille de détenus, parmis lesquels un ancien complice de Mohamed Amra.

Le narcotrafiquant d'Évreux et celui de Marseille projettent de conquérir de nouveaux points de deal, notamment à Saint-Nazaire. La répartition des gains est même déjà estimée. "Il y a notre équipe et la leur, ça fait 30% à la fin du mois pour nous et 30% pour DZ", indique Mohamed Amra à son associé Jean-Charles P. avant de lui demander : "T'en penses quoi et on récupère toute la ville ?". Des échanges qui attestent que ces narcotrafiquants, connus pour leur ultra-violence, sont capables de s'associer pour gagner de nouveaux territoires qu'ils soient détenus ou même en cavale.

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