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Mediator : Servier estime "l'instruction à charge"

Le président du laboratoire Servier affirme que l'instruction du procès fleuve qui s'ouvre lundi 23 septembre pour six mois a été menée "à charge". Le groupe n'aurait "pas été entendu" pour se défendre dans l'affaire du Mediator.

Une plaquette de Mediator des laboratoires Servier (archives)

Crédit : FRED TANNEAU / AFP

AFP & Petit Biscuit

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À la veille de l'ouverture du procès hors norme du Mediator, le président des laboratoires Servier dont le médicament est tenu pour responsable de centaines de morts, affirme que son groupe n'a "pas été entendu" au cours d'une instruction menée, selon lui, "à charge".
 
"Pendant toutes ces années, nous n'avons pas été entendus. Nous n'avons jamais pu faire valoir nos arguments. L'instruction a été menée à charge. L'enquête de l'Igas [Inspection générale des affaires sociales] qui l'a précédée n'a pas été contradictoire", déclare Olivier Laureau au Journal du Dimanche

Il détaille que trois questions prioritaires de constitutionnalité ont été déposé durant la semaine. Cette procédure, susceptible de suspendre le procès pendant l'examen des questions, veut permettre au groupe de tout mettre "sur la table".

Le laboratoire soutient que certains faits sont prescrits

L'une de ces QPC porte sur la période concernant les faits concernés, le groupe estime que "certains faits sont prescrits". Les deux autres réclament une contre-expertise scientifique ainsi que "l'ouverture de scellés qui concernent l'Agence du médicament", détaille le dirigeant du laboratoire.

Si les laboratoires sont "responsables civilement", "nous n'avons pas trompé", soutient le président du groupe. "Nous sommes impatients que les débats commencent. Certaines victimes, très malades, attendent ce moment depuis des années. Nous regrettons ce drame. Je l'ai dit et je le redirai", ajoute-t-il dans le journal dominical.  

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Ce procès pénal fleuve verra comparaître durant six mois le groupe pharmaceutique et l'Agence nationale de sécurité du médicament. Neuf ans  après la révélation de l'affaire par la pneumologue brestoise Irène Frachon, le procès est très attendu.

Retiré du marché en 2009, le Mediator, présenté comme un adjuvant au régime du diabète mais largement prescrit comme coupe-faim, est à l'origine de graves lésions cardiaques et pourrait être responsable à long terme de 2.100 décès, selon une expertise judiciaire. 

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