Henri Jibrayel, ancien député PS, comparaîtra le 15 septembre prochain devant le tribunal correctionnel de Marseille pour détournement de fonds publics dans un dossier lié au fonctionnement des prêts d'honneur accordés par l'Assemblée nationale.
Jeudi 29 avril, à l'issue d'une courte garde à vue dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Marseille, l'élu a été présenté au procureur qui lui a remis une citation à comparaître. Elle porte sur les conditions de remboursement d'un prêt d'honneur qui lui avait été accordé en 2013 par l'Assemblée nationale. Ces prêts aux députés s'élèvent à environ 18.000 euros.
Selon des investigations effectuées par le parquet de Marseille, une somme de 13.000 euros aurait été utilisée par l'ex-député à des fins personnelles. De plus, le remboursement des mensualités de ce prêt d'honneur aurait été réalisé grâce à son indemnité représentative de frais de mandat, ce qui constituerait aux yeux du parquet, un détournement de fonds publics.
Me Jorge Mendes-Constante, l'avocat de Henri Jibrayel a déclaré contester "la nature publique de ce prêt accordé sans nécessité de justifier de son utilisation et, en 2013 avant la loi Cahuzac, sans contrôle". Il a notamment assuré que "le bureau de l'Assemblée nationale n'entend(ait) ni poursuivre ni se constituer partie civile". Selon l'ex-député son prêt a été remboursé et : "l'Assemblée nationale ne réclame rien, c'est très très bizarre qu'on vienne me chercher sur une affaire de 2013, à la veille du dépôt des candidatures pour les élections départementales", a-t-il réagi.
Henri Jibrayel devra également s'expliquer sur l'achat d'un véhicule financé avec ce prêt d'honneur. Si l'ancien député assure qu'il s'agissait d'un véhicule utile à ses déplacements dans sa circonscription, les enquêteurs ont noté que le contrat d'assurance du véhicule visait un usage privé et de loisirs. Elu à l'Assemblée nationale entre 2007 à 2017, l'ex-député doit aussi être rejugé le 17 novembre devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence. Il avait fait appel de sa condamnation à trente mois de prison dont dix mois ferme à purger sous bracelet électronique à domicile, prononcée le 14 septembre 2020 pour abus de confiance et prise illégale d'intérêts.
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