Malaises, hypothermie... Une enquête ouverte à Toulouse après un bizutage qui tourne mal

C’est une tradition pourtant interdite. Les étudiants nouveaux arrivants en faculté ne doivent plus être bizutés, mais intégrés. Cela n’a pas empêché un groupe d’étudiants de deuxième année de médecine, à Toulouse, d’en être victimes. Ils ont été retrouvés en sous-vêtements, certains mouillés après avoir sauté dans un lac, d’autres attachés à des arbres, le tout avec une température qui ne dépassait pas les 10°C et en pleine forêt.

Des automobilistes ont donné l’alerte après ce qui semble être une course d’orientation qui a mal tourné. C’est un petit groupe d’étudiants en médecine qui a organisé ce bizutage, en dehors de tout cadre de journée d’intégration. Certains "bizuts" étaient perdus, alors ce sont les secours qui sont partis à leur recherche. 30 sapeurs-pompiers, des drones, des plongeurs, des chiens et même un hélicoptère de la gendarmerie ont été déployés.

Trois hospitalisations

Trois personnes ont été hospitalisées pour des malaises et une hypothermie. Ces faits, qui auraient pu être plus graves, choquent cet étudiant de la même faculté qui s’est confié au micro de RTL : "Ça aurait clairement pu déraper, et ça, c'est notre inquiétude pour les années suivantes." Selon lui, "il y a une désensibilisation de certains étudiants, qui ont eux-mêmes été intégrés et bizutés, et qui du coup ont tendance à reproduire ce même schéma."

Un événement de cette gravité reste tout de même rare. Le doyen de la faculté a porté plainte et une enquête est ouverte pour "mise en danger de la vie d’autrui" et "bizutage aggravé". Pour rappel, le bizutage est un délit depuis 1998 en France. Les organisateurs de bizutages risquent jusqu’à 6 mois de prison et 7.500 Euros d’amende.

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