Le procès du bizutage mortel de Simon Guermonprez, en 2021, est renvoyé au 11 février 2025, devant le tribunal correctionnel de Lille. Pour la première fois, les parents d’un autre étudiant de la fac de médecine de Lille, mort pendant une soirée d’intégration en 2015, s’expriment. Ils poussent un cri d’alarme face à la lenteur de la justice et incriminent l’université.
"On a fait confiance à la justice et c’est peut-être là notre erreur." Auprès de RTL, Marie-Rose, maman de Jean-Baptiste, mort en 2015 lors d’une soirée d’intégration très arrosée, dit toute son amertume. Le 17 octobre 2015, à la suite de la soirée "open bar" dans un camping proche de Valenciennes (Nord), Jean-Baptiste est retrouvé mort. Immergé dans un étang, à 30 mètres du bord. D’abord, la justice a conclu à une noyade accidentelle.
Mais aux côtés de leur avocat Emmanuel Riglaire, Marie-Rose et son mari Georges ont décidé de se battre. Ils déposent une plainte avec constitution de partie civile, une information judiciaire est ouverte, mais depuis, elle patine. Seul le gérant du camping a été placé récemment sous le statut de témoin assisté.
Il n’y a pas un soir où on se couche sans y penser
Marie-Rose, mère de Jean-Baptiste
Les parents de Jean-Baptiste s’appuient sur le rapport de l’inspection générale de l’Éducation, versé au dossier de l’homicide involontaire de Simon Guermonprez, un autre élève de la fac de médecine de Lille mort en 2021 au cours d’une soirée bizutage, pour pointer la responsabilité de l’établissement. Auprès de RTL, ils dénoncent une "omerta". Et l’absence de sanctions qui a eu pour conséquence la réitération du drame.
"Le 17 octobre 2015, près de 300 personnes évoluent librement sur un site placé dans l’obscurité la plus totale, écrivent-ils dans leur plainte que RTL a pu consulter. Alors que le gérant savait que les étudiants comptaient s’alcooliser et que l’endroit a un lac."
Depuis 2012, relève le rapport de l’inspection générale de l’Éducation, les bizutages sont officiellement interdits à la fac de médecine de Lille. Résultat, ils se déroulent hors les murs. Et la fac considère ces "festivités extérieures" comme "ne relevant pas de sa responsabilité".
La justice enquête sur ce drame depuis neuf ans et depuis, souffle Marie-Rose, "il n’y a pas un soir où on se couche sans y penser".
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