"Une plaie ouverte dans notre humanité". Ces mots sont ceux du pape François lors de la prière hebdomadaire de l'Angélus, à la mémoire des 41 migrants morts cette semaine en mer sur les côtes européennes. Samedi, six exilés afghans sont décédés lors du naufrage de leur canot dans la Manche, en route pour l'Angleterre. La Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), à Paris, s'est saisie de l'enquête ouverte pour homicides et blessures involontaires, aide au séjour irrégulier et association de malfaiteurs.
Ce drame relance le débat sur les réseaux de passeurs, qualifiés de "criminels" par le secrétaire d'Etat à la Mer, Hervé Berville. L'efficacité de la lutte contre ces structures, menée par les autorités, pose également question. Car ces réseaux de passeurs sont structurés comme de véritables mafias, qui organisent l'acheminement des migrants jusqu'aux côtes françaises pour les faire ensuite embarquer au péril de leur vie. Ce trafic rapporte beaucoup d'argent, chaque tentative étant facturée plusieurs milliers d'euros à chaque migrant.
Des centaines de personnes sont impliquées, à commencer par les "têtes" de réseaux, pour la plupart situées au Kurdistan irakien. Les importateurs de bateaux pneumatiques, les fameux "small boats", sont souvent localisés en Allemagne. En France, on retrouve des intermédiaires comme des chauffeurs ou des guetteurs de différentes nationalités. Certains sont d'ailleurs des migrants qui veulent tout simplement gagner de l'argent, pour à leur tour payer les passeurs.
Les autorités parviennent tout de même à régulièrement identifier et démanteler ces structures. Plus de 1.000 arrestations ont été revendiquées l'an dernier par le ministère de l'Intérieur, mais c'est un éternel recommencement. 80.000 tentatives de traversées ont eu lieu l'an dernier vers l'Angleterre. Le marché est énorme et les réseaux se reconstituent sans cesse.
En novembre 2021, 27 migrants avait péri dans la Manche après avoir appelé au secours pendant de très longues heures. Après six mois d'enquête, les services judiciaires de la police de l'air et des frontières avait réussi à interpeler dix personnes, dont certains lieutenants importants. Les principaux commanditaires, eux, avaient fui en Afghanistan. Suite à ce naufrage, le gouvernement avait promis de mettre sur pied un service d'enquête renforcée, l'OLTIM (l'Office de lutte contre le trafic illicite de migrants), et de doubler le nombre d'effectif. Deux ans après, cette promesse est toujours en cours.
Incendie meurtrier - Trois personnes sont décédées dimanche dans l'incendie d'un immeuble de cinq étages dans le centre historique de Grasse. Les secours ont également dénombré trois blessés graves, quatre blessés légers et onze personnes sont en revanche indemnes.
Canicule - La chaleur persistera lundi dans le sud-est, avec cinq départements placés en vigilance orange canicule. La vigilance canicule concernera l'Ain, l'Isère, le Rhône, la Savoie et la Haute-Savoie.
PSG - Les coulisses du club parisien s'agitent. Kylian Mbappé a été réintégré dimanche au groupe professionnel, après plusieurs jours de mise à l'écart. Neymar, lui, devrait quitter Paris dans les prochains jours pour l'Arabie saoudite.
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