Les infos de 18h - Gendarme mortellement fauché : ce que révèle la vidéosurveillance

Ce mercredi 28 août au matin, lors d'un hommage à son époux, mortellement fauché lors d'un refus d'obtempérer, lundi soir, la femme du gendarme Éric Comyn a tenu à prendre la parole.

"Je remercie notre France d'avoir tué mon tendre époux, que j'aime tant. Le père de nos enfants. Attention, je ne parle pas d'étrangers, mais de récidivistes. Je l'affirme haut et fort, la France a tué mon mari. La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance. Pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté ? Quand est-ce que nos législateurs ouvriront véritablement les yeux ? Faut-il qu'ils soient touchés directement pour agir ? Combien de morts avant que ces assassins soient véritablement punis ?" a-t-elle demandé.

L'épouse du gendarme estime que le chauffard n'aurait jamais dû être au volant d'une voiture. Car le suspect possède un casier judiciaire chargé. Il a été condamné à dix reprises au cours des quinze dernières années. Des condamnations principalement pour violences, atteintes aux personnes et infractions routières.

Il y a, entre autres, un délit de fuite en 2012, une conduite en état d'ivresse en 2023 ou une condamnation, il y a plusieurs années, pour violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique lors d'un précédent contrôle. En revanche, le détail des peines auxquelles il a été condamné n'est pas connu.

Sur les images de vidéo surveillance, on peut voir cette route départementale située dans une zone commerciale juste avant la bretelle d'entrée sur l'A8. Les gendarmes ont mis en place leur contrôle statique. Sur le bas-côté, à droite de la route, se trouve l'adjudant Comyn, debout au milieu de cette voie de droite. Le chauffard se trouve sur la voie de gauche, collé derrière un véhicule. Au dernier moment, il déboîte à droite et vient percuter le militaire avant de s'enfuir à toute vitesse.

Voulait-il doubler, sans avoir vu la victime, ou visait-il précisément le gendarme ? En garde à vue, le suspect assure ne pas l'avoir vu. Mais le parquet de Grasse, lui, requiert une mise en examen pour meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique. Le chauffard a été déféré. 

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