Six jours de tension, une intervention policière avortée, des policiers contraints de rebrousser chemin sous des jets de cocktails molotov et de tirs de mortier… La situation s'est rapidement envenimée au quartier des Tarterêts, qui porte encore les stigmates des violences des derniers jours.
Au pied des caméras de vidéosurveillance, le sol est noirci par des départs de feu. "Il y a toujours des tensions entre jeunes et policiers. Il faut bien que ça se calme", témoigne John, qui a grandi aux Tarterêts, il appelle désormais à l'apaisement. Le jeune homme de 22 ans explique que c'est l'arrestation d'un de ses amis, la semaine dernière, qui a déclenché la colère de certains habitants du quartier. "Un ami à moi était en mini-moto. Il était en règle, la moto était en règle, il avait tous les papiers. La police a décidé de le prendre en chasse jusqu'à chez lui et ils ont décidé de l'embarquer la moto et lui", raconte-t-il.
Alors, "son frère et sa mère sont descendus. Après, comme ils l'ont embarqué, ça a commencé à se 'fritter' un peu, ça s'est chamaillé", poursuit le jeune homme. "La maman a voulu s'interposer, c'est normal vu qu'elle veut protéger son fils qui se fait gazer. Elle a reçu des coups de gel, c'est pas normal".
À côté de John se trouve un adolescent d'une quinzaine d'années. Un profond sentiment d'injustice attise sa colère. Il a assisté à la prise à partie de l'équipage de police mercredi soir 8 septembre. "J'ai vu ce qu'il s'est passé hier. Je pense qu'il faut continuer comme ça jusqu'à ce qu'ils nous respectent", a-t-il lancé. Les avis restent toutefois mitigés parmi les jeunes du quartier.
Ce jeudi encore, un dispositif policier renforcé sera déployé dans le quartier dans la soirée. La nouvelle unité d'intervention CRS 8 sera là en appui des équipages locaux.
Côté police, une source au niveau national assure à RTL que l'équipage a fait son travail dans les règles la semaine dernière. Cette même source assume que cette mère de famille a été gazée car la situation se tendait. Une réunion a même été organisée avec les habitants du quartiers en début de semaine, où une commissaire maintient sa position. "Je ne m'excuserai pas, pourquoi je m'excuserai exactement ?", a-t-elle lancé au milieu de la confusion.
La situation s'est ainsi tendue une nouvelle fois avec les habitants. Mercredi soir donc, un fourgon de la brigade spécialisée de terrain a été la cible de tirs de mortiers. Du jamais vu depuis une dizaine d'années assure un ancien de la brigade joint par RTL.
Le premier adjoint à la ville de Corbeil, lui, refuse d'y voir un lien avec le gazage de la mère de famille. "Ce n'est pas le quartier qui manifeste vis-à-vis de la police. Il y a eu une émotion qui s'est manifestée mais là c'est véritablement des criminels", a-t-il déclaré sur RTL. L'enquête démarre tout juste pour savoir qui est derrière ces violences. Le premier adjoint y voit plutôt une opportunité des trafiquants de reprendre la main sur le quartier.
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