Les infos de 18h - Après Saint-Brévin, un nouveau maire menacé par l'extrême droite

Une situation ubuesque, qui rappelle celle vécue par le maire démissionnaire de Saint-Brévin, en Loire-Atlantique. L'édile d'une petite commune de 150 habitants, Montjoi, dans le Tarn-et-Garonne, se retrouve sous protection policière, après avoir été la cible de menaces et d'intimidations.

Un harcèlement qui aurait débuté après la diffusion de la vidéo d'un youtubeur. Il s'agit d'un contenu de Papacito, militant d'extrême droite, où ce dernier apparaît entouré de plusieurs hommes cagoulés. Dans cette séquence, on entend distinctement le youtubeur appeler à "chasser cet animal ayant infesté la commune de Montjoi". 

"La fouine", c'est le surnom qu'il donne à Christian Eurgal, maire de la commune. L'édile a accepté de nous confier le cauchemar qu'il vit depuis plusieurs semaines : "Je reçois des centaines de messages odieux, insultants, des menaces de mort, de pendaison", explique-t-il. 

Des menaces imprimées dans les rues et sur les murs

Ce dernier est désormais sous protection : "Mon téléphone est placé sur écoute, j'ai la protection de la gendarmerie", souligne-t-il. Les autorités patrouillent régulièrement devant son domicile, puisque la vidéo de 42 minutes publiée le 22 mai a eu des conséquences immédiates. 

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Son portrait a été diffusé en ligne "de façon à pouvoir m'attraper, me tabasser, me violer", témoigne Christian Eurgal. Très vite, dans les environs du village, son nom "était indiqué au sol au pochoir", se souvient-il, précisant avoir également repéré "des flèches pour indiquer mon domicile". Sa maison a même fini par être enduite de peinture rouge, sans aucun doute, selon le maire, en référence à la couleur du sang. 

En cause, un petit chemin rural convoité

Tout serait parti d'un simple conflit de voisinage autour d'un chemin rural, qui existe pourtant depuis 18 ans. Il y a 3 ans, un agriculteur a souhaité utiliser cette voie, qui passe par le terrain d'un couple de Britanniques. Christian Eurgal aurait d'abord souhaité demander une expertise, avant de donner son feu vert. Ce qui n'a pas plu à l'agriculteur, et surtout à Papacito.

Une enquête pour injure publique contre une personne dépositaire de l'autorité publique a été ouverte a été ouverte par le procureur de Montauban.

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