Les infos de 12h30 - Incendie à L'Île-Saint-Denis : l'incroyable élan de solidarité envers les sinistrés

À L'Île-Saint-Denis, un jour après l'incendie dans une tour d'immeuble qui a fait trois morts, dont une mère et son jeune fils, la sidération laisse place à un incroyable élan de solidarité. Les habitants du bâtiment sinistré, touché aux trois derniers étages, soit une cinquantaine d'appartements, ont été accueillis dans un gymnase. 

Des mots de consolation, quelques larmes et des accolades… C'est ce que l'on peut observer ce dimanche devant ce gymnase, où ceux qui peuvent rentrer chez eux ont été mis à l'abri. Les bénévoles, le visage marqué par la fatigue, continuent de s'activer. Des dizaines de voisins ont défilé depuis ce matin pour déposer des sacs cabas remplis de provisions. 

"On a ramené des produits d'hygiène, tout ce qui est brosse à dents, dentifrice, shampoing, gel douche", explique une jeune femme. "On les a pris chez nous parce que nous avons beaucoup de stock, donc on s'est dit, pourquoi pas donner aussi ?", ajoute-t-elle. 

Une autre voisine a apporté "des vêtements pour enfants, mais aussi pour adultes, et des serviettes de toilette". "C'est horrible. Si de notre côté cela s'était produit, j'aurais été rassurée qu'il y ait aussi un élan de solidarité", souligne cette dernière. 

Tout ce qu'on peut faire actuellement, c'est demander au bailleur de proposer des solutions de logement pérenne

Mohamed Gnabaly, maire de L'île-Saint-Denis

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Le gymnase restera ouvert toute la journée. Les habitants, pour certains traumatisés, peuvent s'y restaurer, faire une sieste et consulter des psychologues. Les deux pompiers blessés hier seraient sortis d'affaire. Tout comme la vingtaine de personnes qui ont été intoxiquées. Le maire de la commune - qui était notre invité dans RTL Matin - reste auprès des habitants, alors que l'enquête débute seulement. 

Chacun attend le rapport des pompiers. Dans la matinée, ceux-ci ont inspecté les appartements entre le rez-de-chaussée et le dixième étage. Seule certitude, les locataires des trois dernier niveaux ne pourront plus jamais retourner dans leur logement. "Nous sommes en deuil. Tout ce qu'on peut faire actuellement, c'est demander au bailleur de proposer des solutions de logement pérennes, et de ne pas les trimbaler d'hébergement d'urgence à hébergement d'urgence", expliquait ce matin Mohamed Gnabaly, le maire L'Île-Saint-Denis, au micro de RTL. 

En attendant, une partie des 150 habitants de l'immeuble sont hébergés chez des proches. Les autres dormiront à l'hôtel les prochaines nuits. Tout sera pris en charge par le bailleur et les assurances.

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