Les infos de 12h30 - Cadavres dans la Seine à Choisy : la piste d'un tueur en série privilégiée par les enquêteurs

La piste d'un serial killer est désormais privilégiée. Après la découverte de quatre corps repêchés dans la Seine à Choisy-le-Roi le 13 août dernier, le parquet de Créteil a requis ce dimanche 24 août la mise en examen du principal suspect pour "meurtres en concours", autrement dit meurtres en série, pour les quatre dossiers. 

La brigade criminelle, qui a interrogé le tueur présumé pendant quatre jours, a accumulé les indices sur le principal intéressé, qui a refusé de répondre aux accusations sur le fond du dossier lors de sa garde à vue. 

Le parquet de Créteil a d'abord confirmé que les quatre défunts ont tous été identifiés dans la semaine suivant le 13 août, grâce notamment à leurs empreintes, des éléments biologiques et leur ADN pour certains. Tous ont été signalés comme disparus, l'un à la suite de l'autre, entre le 26 juillet et le 11 août, par leurs proches ou des connaissances. 

Les deux premiers étaient des sans domicile fixe, un Algérien et un Tunisien, qui fréquentaient soit le même local abandonné que le meurtrier présumé, situé à proximité du lieu de découverte des cadavres, soit les quais de Seine à cet endroit. Le troisième est algérien âgé de 31 ans qui résidait à Choisy-le-Roi. Le quatrième est un homme de 48 ans qui vivait avec son compagnon dans une ville voisine, à Créteil, dans le Val-de-Marne.

Des éléments matériels incontestables relient chaque défunt au suspect d'après les informations de RTL recoupant celle du Parisien. Au lendemain de la disparition de la première victime, Abdellah, un Algérien qu'il fréquentait assidûment, d'après des photos retrouvées par les enquêteurs, le meurtrier présumé a utilisé son portable où il a introduit sa propre puce téléphonique. Le téléphone d'Abdellah sera d'ailleurs retrouvé en sa possession. Pour la deuxième victime, Amir, un Tunisien âgé de 26 ans, il a notamment pu être établi par la vidéosurveillance que le suspect a utilisé sa carte bleue dans une boucherie, au lendemain de son dernier signe de vie. Le SDF fréquentait par ailleurs le même local squatté que le mis en cause depuis sept mois. 

Une homophobie violente ?

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Les papiers d'identité de Sami, la troisième victime, ainsi que son téléphone, ont été retrouvés en sa possession. Enfin, l'ADN de la dernière victime, Frantz, mort étranglé, a été retrouvé sur le pantalon du suspect dans une micro goutte de sang et à d'autres endroits. L'ensemble de ces indices a convaincu la brigade criminelle qu'un seul et même homme était à l'origine des quatre morts.

Un potentiel tueur en série donc, mais dont le mobile reste encore incertain. Une des pistes suivies par la brigade criminelle, mais qui n'est pas la seule, serait l'homophobie violente du tueur. En effet, la dernière victime, le quadragénaire installé à Choisy, a disparu juste après s'être rendue sur un lieu de rencontres homosexuelles proche du squat sur les quais de Seine, le 11 août à 21h30. Son corps a été retrouvé sans pantalon ni sous-vêtements. Une autre victime avait son pantalon baissé sur les chevilles. D'autres éléments, enfin, montrent que certains des protagonistes avaient des relations avec des hommes. Le mobile sexuel n'est donc pas écarté.      

Le suspect a toutefois refusé de répondre sur sa propre sexualité. La prudence reste de mise chez les enquêteurs, car la mécanique criminelle d'un tueur en série présumé est souvent extrêmement complexe et spécifique à chacun d'entre eux. 

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