La "petite martyre de l'A10" : pourquoi l'autopsie a-t-elle a été inédite ?

Le 11 août 1987, au bord de l'autoroute A10 dans le Loir-et-Cher, deux employés d'entretien découvrent le corps d'une fillette sans vie, emmitouflé dans une couverture. Son visage est tuméfié. Les gendarmes se rendent aussitôt sur place et le cadavre est envoyé à l'autopsie. Les enquêteurs ne réalisent pas encore que cette affaire s'apprête à prendre une tournure inédite dans les annales criminelles. 

L'autopsie de la petite fille de quatre ans sème la stupéfaction au sein de l'institut médico-légal. Les médecins légistes n'ont jamais vu ça. Sur le corps de la petite fille, ils découvrent des traces de brûlures, de nombreuses fractures, et de multiples morsures, qui selon leurs tailles, auraient été faites par une femme. Le scénario s'assombrit davantage : ces sévices ne datent pas d'hier et reflètent le calvaire vécu par l'enfant ces dernières années, du haut de son petit âge. 

À l'issue de l'autopsie, tout indique que la fillette a été battue par un proche. Et un élément confirme cette terrible hypothèse : aussi incroyable que cela puisse paraître, personne ne vient réclamer ce petit corps anonyme. Aucune personne de son entourage ne donne l'alerte. Le corps est abandonné. À cette époque, les recherches ADN sont encore loin. Pendant plus de 30 ans, sans manifestation de proches de la victime, et sans élément tangible, son identité va rester un mystère, jusqu'à ce que la science permette de rétablir la vérité sur l'enquête...