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Cédric Jubillar au premier jour de son procès, le 22 septembre 2025
Crédit : Lionel BONAVENTURE / AFP
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Un magistrat sous le feu des questions. La deuxième semaine du procès de Cédric Jubillar s’est ouverte à Albi ce lundi 29 septembre avec l’audition d’un témoin particulier : Dominique Alzéari, ancien procureur de la République de Toulouse. Le magistrat s'est présenté à la demande des avocats de Cédric Jubillar qui estiment qu'il a "crucifié" ce dernier "dès le 18 juin 2021". En effet, à cette date, il avait donné une conférence de presse annonçant la mise en examen et la détention provisoire du mari de Delphine Jubillar.
"Lorsque les gendarmes arrivent, ils trouvent M. Jubillar occupé à déclencher une machine à laver dans laquelle se trouve la couette du lit sur lequel dormait Mme Jubillar", expliquait-il alors, détail qui avait suscité de vives réactions. Aujourd'hui, on sait que cette couette était en réalité sur le canapé et que la machine n'était pas en marche. Pour la défense, cette prise de parole a façonné l'opinion publique. "J'entends encore aujourd'hui des gens me dire mais enfin Cédric Jubillar est forcément coupable puisqu'il a mis la couette à laver à 4h du main, alors que c'est faux", a regretté Me Emmanuel Franck en amont de l'audience.
Ce lundi, les jurés ont d'abord visionné l’intégralité de cette conférence de presse avant l’entrée dans la salle du procureur, au cours de laquelle il a multiplié les précautions oratoires. À huit reprises, il précise que Cédric Jubillar nie et que les éléments qui bâtissent l'accusation seront discutés et ne constituent pas encore des charges
Face aux questions, Dominique Alzéari a rappelé le cadre juridique de sa prise de parole publique. "Il s'agit d'éviter la diffusion de fausses nouvelles", a-t-il expliqué. Interrogé par l’avocat général sur d’éventuelles erreurs, il a admis : peut-être "des approximations, mais ce sont des éléments qui m'ont été fournis par mes collaborateurs et approuvés par les gendarmes".
La défense de Cédric Jubillar a, elle, listé sur dix points évoqués lors de la conférence de presse et déjà faux à l’époque, de l’emploi du temps de Delphine Jubillar à la fameuse couette dans la machine à laver.
"Je ne vois nullement l'intérêt de me faire un procureur de la République, mais pour moi, cette conférence de presse, c'est le péché originel de ce dossier", a alors déclaré Me Alexandre Martin. Sa consœur, Me Emmanuelle Franck, a ajouté : "Vous n’aviez pas l’intention de nuire, vous avez vous-même été trompé."
Visiblement tendu, l’ancien procureur a tenu sa ligne en assurant être "intervenu sur la foi des éléments" dont il disposait. Une déclaration qui n’a pas suffi à calmer la démonstration de la défense, bien décidée à montrer que l’enquête s’était construite à charge dès ses débuts.
Lundi, outre Dominique Alzéari, la cour entendra encore un gendarme et trois experts, avant de donner la parole à partir de mardi à la famille de la disparue. Cédric Jubillar, 38 ans, dément avoir tué celle qui était sa compagne depuis leurs 18 ans et qui lui avait annoncé sa volonté de divorcer. Le verdict est attendu le 17 octobre.
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