États-Unis : un dentiste condamné pour le meurtre prémédité de sa femme par empoisonnement au cyanure

James Craig a été reconnu coupable de meurtre avec préméditation aux États-Unis, dans le Colorado. Il avait été accusé d'avoir tué sa femme Angela, en l'empoisonnant pendant dix jours.

Illustration d'une voiture de police américaine

Crédit : Stefani Reynolds / AFP

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Le 30 juillet dernier, James Craig, a été condamné à la prison à perpétuité pour le meurtre de sa femme, Angela. Pendant plusieurs jours, ce dentiste américain l'avait empoisonné en mettant de l'arsenic et du cyanure dans son jus protéiné. Résidant aux États-Unis dans l'état du Colorado, il avait tenté de faire passer la mort de son épouse pour un suicide.

C'est en mars 2023 que l'affaire débute. Angela, mère de six enfants décrite comme joyeuse et très gentille, se plaint à son entourage de son état de santé. Se sentant faible, elle avait l'impression de voir flou et souffrait de nausées. Elle s'est immédiatement rendue chez un médecin. Après plusieurs prises de sang et IRM, ce dernier n'avait rien trouvé d'anormal. Tout comme Angela, il suspectait simplement que ces symptômes étaient liés à une consommation accrue de protéines dans son milkshake. En effet, chaque matin, l'américaine avait pour habitude de boire un jus protéiné préparé par son mari. Le jour de l'apparition des symptômes, il avait mentionné avoir mis plus de poudre que d'habitude, ce qui devait causer cette gêne.

Alors que les jours passent, Angela ne se sentait toujours pas mieux. En l'espace de dix jours, elle s'est rendue trois fois à l'hôpital. Après un énième aller-retour entre sa maison et les établissements de santé, elle se fait hospitaliser le 15 mars 2023. Son état s'est nettement dégradé et elle est déclarée en état de mort cérébrale.

L'examen des images de sécurité de l'hôpital a particulièrement interpellé les enquêteurs. Quelques jours avant le décès de sa femme, son mari James Craig avait été aperçu devant sa chambre d'hôpital, tenant une seringue. Cet élément, parmi d'autres, a contribué à la longue liste de preuves réassemblées contre l'accusé durant l'enquête.

Des preuves accablantes

En étudiant l'ordinateur de l'homme de 47 ans, les forces de l'ordre ont découvert avec horreur qu'en février, soit un mois avant le décès d'Angela, son mari faisait des recherches très étranges sur internet. Il cherchait des informations précises comme "existe-t-il un poison indétectable" ou encore, "combien de temps faut-il pour empoisonner quelqu'un à l'arsenic". Pendant tout ce temps, James Craig essayait de faire croire aux policiers que sa femme avait des tendances suicidaires. L'ayant trompé plusieurs fois, il pointait du doigt ses relations avec d'autres femmes comme étant responsable du mal-être d'Angela. Il aurait également confié aux enquêteurs qu'il avait déjà réanimé cette dernière, après une tentative de suicide. Selon l'accusé, il aurait demandé à sa femme de divorcer en 2022, ce qui aurait, selon lui, contribué à la dégradation de sa santé mentale.

Les échanges téléphoniques de James ont révélé que le coupable avait déjà empoisonné sa femme des années avant son meurtre. Selon lui, il voulait se suicider mais ne voulant pas l'alarmer, l'avait droguée. Quelques jours avant son décès, la défunte lui avait même dit qu'elle avait l'impression d'être droguée. Son compagnon lui avait assuré que ce n'était pas le cas.

Après une étude approfondie des relevés bancaires et emails de l'accusé, les enquêteurs ont constaté qu'il trompait sa femme depuis trois semaines. Lors d'une conférence de dentiste, il avait rencontré une femme du nom de Karen Cain. Traversant un divorce, cette professionnelle de santé dit qu'il lui avait assuré qu'il était également dans ce processus.

Par ailleurs, le dentiste avait fait livrer une quantité impressionnante de poison à son lieu de travail, prétextant à son partenaire qu'il en avait besoin "pour son usage personnel". Par la suite, il avait tenté de faire croire aux enquêteurs qu'il s'agissait d'une requête de sa femme. Quelques jours après son incarcération, ce père de famille avait fait une demande très particulière à sa fille. Il avait élaboré un stratagème afin de lui faire transmettre des lettres, sans qu'elles soient lues par les gardes de prison. Dans celles-ci, il demandait à l'aiînée de famille de réaliser une vidéo "deepfake" de sa femme, avec l'intelligence artificielle. Il souhaitait avoir une vidéo d'Angela affirmant qu'elle était suicidaire. Le criminel avait même prévu les frais d'achat d'un ordinateur prépayé dont elle devait se débarrasser.

D'après nos confrères de BBC, la fille de l'accusé a pris la parole après la délibération du juge. Elle aurait déclaré, en larmes, "qu'il était supposé être mon héros mais qu'à la place, il est devenu le méchant".

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