Le 25 janvier 1983, l'ancien commandant SS, Klaus Barbie, est arrêté en Bolivie. Après près de 40 ans de traque, cet homme de 70 ans, objet d'un mandat d'arrêt international, posait le pied sur le sol français pour être jugé pour crimes contre l'Humanité. Mais comment Klaus Barbie, auteur de milliers d'assassinats et de déportations de juifs, a-t-il été retrouvé, après des années passées sous de fausses identités ?
L'arrestation de l'ex-chef de la Gestapo de Lyon est le fruit d'un long travail, celui d'un couple franco-allemand, Beate et Serge Klarsfeld. À l'époque, la France juge par contumace le fugitif du Reich à deux reprises, et le condamne à la peine de mort. Malgré les peines, l'homme demeure dans la nature, et le pays ne semble plus vraiment préoccupé par son sort, excepté pour Beate et Serge Klarsfeld, défenseurs de la cause des déportés juifs en France.
Dans l'émission L'Heure du Crime, dédiée à la traque de Klaus Barbie, Serge Klarfeld revient sur sa motivation de retrouver ce criminel à tout prix. "Nous avons pris conscience qu'un certain nombre de criminels nazis, qui ont dirigé la solution finale en France, sont impunis en Allemagne. Et nous apprenons qu'un non-lieu a été accordé à Klaus Barbie à Munich par un procureur. Donc nous étions obligés d'entrer dans l'affaire."
Face à la nouvelle, Beate Klarsfeld écrit au garde des Sceaux pour une réouverture du dossier Barbie. Un dossier que le couple suit de près. Tous deux pensent que l'ancien officier nazi se cache en Amérique du Sud, et plus précisément en Bolivie.
Le procureur adjoint donne son accord pour rouvrir le dossier. Beate Klarsfeld remet deux photos inédites de Barbie, l'une où il est âgé de trente ans et celle d'un homme d'affaires bolivien qui pourrait être l'ancien SS. Les photos circulent. Et coup de théâtre, deux mois plus tard, un Allemand vivant au Pérou, à Lima, communique le nom de cet homme, un certain Klaus Altmann.
Au micro de Jean-Alphonse Richard, Serge Klarsfeld revient sur sa conviction de détenir, à l'époque, la bonne piste. "Nous étions presque certains que Klaus Altmann était Klaus Barbie. Tout coïncidait. C'est à dire que la date de naissance des enfants de Klaus Altmann et de Klaus Barbie était la même. Leurs prénoms étaient les mêmes."
Pour la première fois depuis la fin de la guerre, l'étau se resserre pour l'ancien SS, qui a échappé à ses poursuivants en se cachant en Allemagne puis en Amérique du Sud. Il est finalement arrêté à La Paz par les autorités boliviennes, sous couvert d'une affaire de fraude fiscale. Un pur prétexte, inventé par les autorités françaises et boliviennes pour expulser Barbie du pays.
Appelé à être jugé pour crimes contre l'humanité, son procès devient le premier procès filmé de la justice française. Le 4 juillet 1987, le criminel est condamné à la perpétuité. Quatre ans plus tard, Klaus Barbie décède en prison, en ayant choisi de ne jamais s'expliquer sur les raisons des crimes commis.
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