Jeune tué dans la Drôme : 20 interpellations après un défilé de l'ultradroite à Romans-sur-Isère

"Vers 18heures", samedi 25 novembre, "80 individus ont tenté d'entrer dans le quartier de la Monnaie (Romans-sur-Isère, dans la Drôme) pour en découdre et ont affronté les forces de l'ordre", a indiqué la préfecture de la Drôme à l'AFP. 

Certains des suspects, dans l'affaire de la mort du jeune Thomas, lors d'une altercation en marge d'une fête de village à Crépol (Drôme), le week-end dernier, sont originaires de ce quartier. 

Ces militants d'ultradroite, venus de Lyon et d'autres villes de France, encagoulés et habillés de noir, ont défilé dans les rues derrière une banderole "Justice pour Thomas, ni pardon, ni oubli", en scandant "La rue, la France, nous appartient", selon des images diffusées sur les réseaux sociaux par l'ultradroite. 

Des mortiers d'artifice ont été tirés, des poubelle déployées pour faire barrage, mais rien n'a été incendié, a souligné une source policière. "Cela avait été anticipé dans l'après-midi et le ministre avait passé des consignes très strictes", a informé l'entourage de Gérald Darmanin.

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Au total, la police a arrêté 20 personnes, dont 17 ont été placées en garde à vue "à la suite de violences contre les forces de l'ordre", a fait savoir la préfecture de la Drôme. Trois personnes ont été légèrement blessées lors de leur interpellation.

Les suspects mis en examen

Ce défilé a coïncidé avec la mise en examen, le même jour, des neuf suspects pour différents chefs dont "meurtre en bande organisée", "tentatives de meurtre" ou "violences volontaires commises en réunion". 

L'élucidation des faits n'est toutefois "pas achevée", a précisé le procureur de la République de Valence, Laurent de Caigny en se refusant à tout détail sur les identités des jeunes - dont trois mineurs - ainsi que les charges retenues contre chacun "pour des raisons évidentes de protection" des personnes et de l'enquête.

"Le scénario même des passages à l'acte, les mobiles et l'identification de tous les auteurs des faits ne sauraient se résumer à des dénonciations sans preuve, des spéculations ou des interprétations hâtives", a-t-il mis en garde. Ainsi, celui qui avait été désigné comme l'auteur des coups mortels "n'a pas été reconnu" par le témoin qui l'avait désigné, selon la même source.

Après des funérailles le 24 novembre, un ultime hommage est rendu ce week-end à Thomas sous forme d'une minute de silence lors des rencontres de rugby, sport qu'il pratiquait.

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