"Je ne suis pas un violeur" : au procès des viols de Mazan, certains accusés continuent de nier

Cet homme habitait à 200 mètres des Pelicot. Gisèle l'a croisé plusieurs fois à la boulangerie. Elle lui a dit "bonjour", elle lui a dit "bonne journée". Sans savoir que son voisin était venu la violer dans sa chambre. Simone est l'un des accusés du procès des viols de Mazan. Comme d'autres prévenus, il n'accepte pas d'être qualifié de violeur.

À l'époque des faits, sur les conseils de Dominique Pelicot, le mari de la victime, Simone était d'abord passé en journée à la maison, afin de voir à quoi ressemblait Gisèle Pelicot. Il avait prétexté "venir regarder des roues d'un vélo", raconte-t-il au tribunal. Dans la salle d'audience, Gisèle Pelicot a ouvert grand ses yeux, comme si elle venait de se souvenir de cette anecdote. À l'époque, l'accusé avait déjà quatre enfants, sa femme était enceinte, mais il avait des envies de libertinage. Il l'a reconnu devant le tribunal : il s'attendait à trouver une femme endormie.

Dominique Pelicot lui a parlé des médicaments qu'il donnait à sa femme avant, pendant ou après le viol. L'accusé n'était plus très sûr ce jeudi 3 octobre, mais il s'est défendu : "Je ne suis pas un violeur." L'avocat de Gisèle Pelicot s'est alors armé de patience : "Cela veut dire que vous allez demander à la cour d'être acquitté, monsieur ? On est d'accord, Gisèle Pelicot, elle a été victime d'un viol. Jusque-là, ça va", a-t-il lancé, ne récoltant que les bégaiements de l'accusé.

"Qui pénétrait Mme Pelicot ?", a ajouté l'avocat. "Ben, en toute logique, moi, sur les vidéos.", a fini par admettre l'accusé. L'avocat a conclu : "Donc, qui a violé madame Pelicot ?" Silence à la barre.

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