Au dernier jour de sa visite en Belgique, le pape François a animé une grande messe au sein du stade Roi-Baudouin à Bruxelles. Acclamé lors de son entrée par quelque 40.000 fidèles, il a décidé de consacrer une large part de son homélie aux abus sexuels, appelant les évêques à ne pas "dissimuler" les violences sexuelles au sein de l'Église.
Il leur a également demandé "de condamner les agresseurs et de les aider à guérir de cette maladie". "Le mal ne peut pas être caché, le mal doit être révélé au grand jour, qu'il soit connu. Que l'agresseur soit jugé, qu'il soit laïc ou évêque", a-t-il ajouté, sous les applaudissements.
Le pape François a également été interpellé sur l'accueil des LGBT+ ou encore sur la place des femmes dans l'Église, autant de thèmes qui ont mis en lumière les fortes attentes des catholiques belges face à une doctrine jugée par certains trop passéiste. Cependant, sa réponse a suscité déception et incompréhension au sein de l'université catholique francophone de Louvain-la-Neuve (UCL), qui a fustigé, dans un communiqué, "une position réductrice".
Car le souverain pontife a notamment mis sur le même plan masculinisme et féminisme. "Une chose est le masculinisme, qui ne va pas. Une autre est le féminisme, qui ne va pas", a-t-il lancé. Une sortie qu'il a dit regretter, dès le lendemain. "Ce communiqué a été préfabriqué. Il a été fait pendant que je parlais, et cela n'est pas moral", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à bord de l'avion qui le ramenait à Rome.
Lors de ce séjour en Belgique, le pape François a également exprimé sa "douleur" et sa "préoccupation" devant l'élargissement et l'intensification du conflit au Proche-Orient, et demandé un cessez-le-feu immédiat au Liban "martyrisé", ainsi qu'à Gaza. "Cette guerre a des effets dévastateurs sur la population", a-t-il poursuivi. "Trop de personnes continuent de mourir jour après jour au Moyen-Orient."
Il a ensuite condamné Israël et l'usage "immoral" de la force utilisée par l'État hébreu. "Un pays qui, avec la force, agit ainsi, quel que soit le pays, qui agit d’une manière aussi superlative, [se prête à] des actions immorales", a-t-il affirmé.
Selon lui, "la défense doit toujours être proportionnelle à l'attaque". "Quand ce n'est pas le cas, apparaît une tendance dominatrice qui va au-delà de la moralité. Même dans la guerre, il y a une moralité à défendre. La guerre est immorale, mais les règles de guerre indiquent une forme de moralité", a-t-il déclaré.
L'armée israélienne a mené dimanche des dizaines de nouveaux raids contre le Hezbollah au Liban voisin, deux jours après avoir tué son chef Hassan Nasrallah. Près d'un million de personnes pourraient avoir été déplacées par les frappes israéliennes sur le Liban, le plus grand déplacement de population de l'histoire du pays, selon le Premier ministre libanais, Najib Mikati.
Il a affirmé être au téléphone "chaque jour" avec la paroisse de Gaza et être informé des "cruautés qui se passent là-bas". Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé, dimanche, un nouveau bilan de 41.595 morts dans le territoire palestinien depuis près d'un an, ajoutant que 96.251 personnes avaient été blessées.
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