Procès des viols de Mazan : la diffusion des vidéos au cœur du débat

Ce matin, les avocats de Gisèle Pélicot et de sa famille ont déposé des conclusions juridiques, réclamant que le public et la presse puissent à nouveau visionner les vidéos des viols. "Pour que la honte change de camp", avait déclaré Maître Stéphane Babonneau dès l'ouverture du procès.

Vendredi dernier, après la diffusion de deux séries de photos et de vidéos en présence des journalistes, l'avocat général, Jean-François Mayet, a demandé que toutes les images "soient regardées par la cour", recevant ainsi le soutien des parties civiles et de l'avocate de Dominique Pélicot. En revanche, les avocats des autres accusés se sont fermement opposés à cette demande, l'un d'eux se demandant si "pour bien passer, la justice a besoin de déballage nauséabond".

Face à ces divergences, le président de la cour criminelle, Roger Arata, a tranché : la diffusion des vidéos se fera au cas par cas, "considérant que ces images sont indécentes et choquantes", cela se déroulerait en l'absence du public comme de la presse.

Un débat intense s'annonce entre les avocats ce matin

Pour la Défense, ces images, en raison de leur caractère choquant, ne doivent pas être exposées publiquement. Les parties civiles, quant à elles, considèrent que priver le public de ces vidéos équivaut à réduire au silence Gisèle Pélicot, qui souhaite que l'horreur soit exposée au grand jour. Depuis le début du procès, le récit des viols repose essentiellement sur les témoignages des accusés, car Gisèle Pélicot ne se souvient pas des événements. Les vidéos, pièces centrales de ce procès historique, seront-elles à nouveau rendues publiques ? La décision de la Cour est attendue dans les plus brefs délais.

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