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INVITÉ RTL - Marseille : certains jeunes poursuivent le "kalachnikov dream" selon un journaliste

Le journaliste Philippe Pujol, auteur d'une trilogie sur le trafic de stupéfiants à Marseille, est l'invité de RTL lundi 7 octobre, alors qu'un adolescent de 14 ans est suspecté de meurtre.

Des policiers patrouillent dans le centre-ville de Marseille, dans le sud de la France, le 21 mars 2024, deux jours après la visite du président français, axée sur la sécurité et le trafic de drogue.

Crédit : Nicolas TUCAT / AFP

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À Marseille, le procureur de la République a fait état d'une "sauvagerie rare" après deux nouveaux morts en une semaine. Un adolescent de 15 ans a été brûlé vif, tandis qu'un chauffeur VTC a été la victime collatérale de la guerre des narcotrafiquants. Il a été exécuté par un ado de 14 ans, recruté pour commettre un autre crime.

Philippe Pujol, journaliste et écrivain, est l'auteur de Cramés : les enfants du monstre (Éd. Juillard), troisième volet d'une trilogie sur le trafic de stupéfiants à Marseille. "Ce qu'on voit depuis 2010, c'est que les employés du trafic de stup sont des gamins de 14 ans", a expliqué l'invité de RTL, lundi 7 octobre. Selon lui, les dealeurs exploitent ces jeunes en cultivant, pour certains, leur appétence à la violence.

Ces adolescents sont dans une "fuite en avant", a indiqué Philippe Pujol qui a précisé que la fin du système pyramidal conduit à une autogestion de chaque étape du trafic. "Les gamins, c'est vraiment ce qui se fait de plus facile à manipuler, à exploiter, surtout dans un environnement familial aussi détruit que ce gamin", a développé le journaliste.

Les parents du jeune qui a été interpellé étaient tous les deux en prison et il vivait seul. Pour recruter ces adolescents, "il y a des discussions en permanence sur certains réseaux sociaux : Snapchat, TikTok, surtout Telegram, surtout ceux qui sont cryptés", a ajouté Philippe Pujol.

Selon lui, de nombreux jeunes poursuivent le "kalachnikov dream, le rêve de l'argent facile par la drogue, ce qui n'existe pas". "Il y en a très peu qui passent à l'acte, mais il suffit qu'il y en ait deux ou trois et ça fait plusieurs morts", a conclu le journaliste et écrivain.

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