- 01m39s
2 min de lecture
Établissement catholique de Bétharral, le 12 février 2025.
Crédit : Philippe LOPEZ / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Alors que le pays effaré semble découvrir chaque jour un peu plus l'ampleur du scandale Bétharram, une pétition a été lancée, vendredi 14 février, pour réclamer la fermeture de l’établissement catholique.
"On ne peut pas avoir encore aujourd'hui un endroit en France… où il y a 130 personnes qui ont osé déposer plainte. Combien n'ont pas osé ? Pour elles, ça serait bien de fermer Bétharram, ne serait-ce que par respect pour ces personnes-là", indique Arnaud Gallais, président de l’association Mouy’Enfants qui lutte contre les violences faites aux mineurs, au micro de RTL.
"Potentiellement, on a encore des enfants qui sont en danger. Donc ce qu'on demande, c'est l'application d'un principe de précaution. On ne va pas attendre une inspection qui aura lieu le 17 mars. En plus, on donne la date dans ce pays à des organisations comme ça", déplore cet ancien membre de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIVIS).
Selon Arnaud Gallais, qui a visité l’établissement mercredi 12 février, un prêtre condamné pour pédocriminalité est toujours présent à Bétharram. "Il a été condamné, non pas par la justice française, mais par le tribunal canonique, comme prêtre pédocriminel. Ce prêtre-là habite juste en face d'un collège. Il a fait des victimes dans les dortoirs… Il ne devrait plus être à Bétharram", s’indigne-t-il.
"C’est un établissement où règne l'impunité", a encore tancé Arnaud Gallais. "Et des établissements comme ça, malheureusement, il y en a plusieurs... Il y a d’autres Bétharram en France", met en garde le président de l’association Mouy’Enfants, qui a lui-même été été victime de pédophilie entre l'âge de 8 ans et 11 ans, par un prêtre.
Le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église, publié en 2022, estime qu'il y avait eu en France 330.000 victimes de pédocriminalité dans l'Église depuis 70 ans. "Ça fait 13 enfants par jour !" , s’exclame Arnaud Gallais, expliquant que "23% de ces crimes ont été perpétrés dans des établissements privés sous contrat". Un constat alarmant, qui appelle, selon lui, à "une inspection généralisée de tous les établissements".
Mais "ça faisait 30 ans qu'il n'y avait pas eu d'inspection. Il faut bien se rendre compte de cette aberration… On ne contrôle pas. C'est un scandale sans nom. Il y a des enfants en danger et on ne peut pas dire qu'on ne savait pas", avertit Arnaud Gallais, qui exhorte aujourd’hui à ce "qu'il y ait une obligation de résultats en matière de protection de l'enfance", rappelant par ailleurs "qu’un enfant est victime toutes les trois minutes d'inceste, de viol ou d'agression sexuelle en France".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte