Les infos de 5h - Affaire Bétharram : ce que l'on sait des courriers adressés entre 1998 et 2000 à Elisabeth Guigou

François Bayrou a martelé devant les députés n'être jamais intervenu auprès des enquêteurs dans l'affaire des violences au sein de l'établissement Notre-Dame de Bétharram. Le Premier ministre a visé en revanche plusieurs ministres de l'époque qui selon lui avaient été mis au courant de la situation. Il l'assure, le procureur général avait tenu informée de la situation la ministre de la Justice de l'époque, et des preuves ont été retrouvées.

Trois courriers adressés entre 1998 et 2000, ont été signés par le procureur général de Pau, soit le plus haut dans la hiérarchie judiciaire. Il y fait référence à une première conversation téléphonique le 26 mai 1998 avec la ministre de la Justice, Élisabeth Guigou. Puis il y a des détails noirs sur blanc, avec des accusations d'agression sexuelle, de viol commis par l'ancien directeur de l'institution sur un élève. Aussi, il est évoqué le 15 juin 1998, d'autres faits susceptibles d'avoir été commis par des enseignants religieux.

S'en suivront d'autres courriers la même année, puis en 2000 pour informer la ministre d'au moins un nouveau témoignage. En outre, il y a ce suicide du prêtre mis en cause. Le procureur général évoque dans ces écrits l'émotion locale suscitée par ces événements, mais sans jamais citer le nom de François Bayrou. Preuve selon son entourage qu'il n'était pas au courant des accusations à cette époque, bien que l'actuel Premier ministre était alors président du Conseil départemental depuis six ans.

De son côté, Élisabeth Guigou a balayé cette mise en cause, évoquant une "misérable polémique politicienne".

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