INFO RTL - Rapt lié aux cryptomonnaies : une vidéo de l’homme mutilé a été envoyée par les ravisseurs

Le père d’un entrepreneur qui a fait fortune dans la cryptomonnaie a été enlevé, jeudi 1er mai. C’est la deuxième fois en moins de six mois qu’un tel événement se produit. L’homme a été retrouvé dans la soirée du samedi 3 mai, avec un doigt coupé. C'est dans un pavillon de Palaiseau (Essonne) que les enquêteurs ont réussi à le localiser.

Dès l'enlèvement de cet homme, en plein Paris, forcé devant témoins à monter dans un fourgon siglé UPS par quatre hommes cagoulés, la police judiciaire a déployé tous ses moyens afin de retrouver l'otage. Une course contre-la-montre face à des kidnappeurs déterminés. 

Très vite, une demande de rançon est formulée. D’après les informations de RTL, citant une source proche de l’enquête, les ravisseurs ont envoyé une vidéo de l’homme mutilé, au doigt coupé, pour appuyer cette demande de rançon. Comme l’indiquait Le Parisien, et que RTL est en mesure de le confirmer, ils demandaient "cinq à sept millions d’euros", mais pas un centime n’a été versé.

Deux cas en 2025

La brigade de répression du banditisme, la brigade criminelle et la BRI unissent alors leurs forces et réussissent à remonter jusqu'à un pavillon de l'Essonne, dans la banlieue sud de Paris. L'assaut a été donné par la BRI. Vers 21h30 samedi soir, les policiers investissent les lieux. 

Cinq personnes, qui ont entre 20 et 27 ans, ont été interpellées. Les suspects ont été placés en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour "arrestation, enlèvement, séquestration et détention arbitraire d’otage pour obtenir l’exécution d’un ordre ou d’une condition commis en bande organisée, d’extorsion en bande organisée avec arme et de participation à une association de malfaiteurs criminelle". 

La victime, très affaiblie, a été retrouvée avec un doigt sectionné. "D’autres mutilations étaient à craindre s’il n’y avait pas eu d’intervention", indique une source proche de l’enquête à RTL. Les faits sont similaires à ceux dont a été victime l'entrepreneur David Balland, en janvier dernier, séquestré et torturé pendant 36 heures avant d'être libéré par le GIGN. Lui aussi a fait fortune dans les cryptomonnaies, des cibles privilégiées désormais pour des gangs de criminels sans foi ni loi.