INFO RTL - Notre-Dame de Garaison : deux nouvelles plaintes déposées

L'établissement catholique Notre-Dame de Garaison (Hautes-Pyrénées) est visé par deux nouvelles plaintes, a appris RTL ce lundi 17 mars. Celles-ci ont été déposées ce jour auprès du tribunal de Tarbes. 

La première plainte a été déposée envers un surveillant de l'établissement pour violences aggravées, agressions sexuelles, et viols par un ancien élève de Notre-Dame-de-Garaison. Né en 1979, il a été élève de l'établissement entre 1990 et 1992. La seconde a été déposée contre la personne morale de Notre-Dame-de-Garaison pour complicité de crimes et de délits. 

Cette plainte est déposée par l'homme de 44 ans qui a été le premier à alerter la justice. Ce dernier avait déposé plainte contre X mercredi 5 mars pour viol, agressions sexuelles et violences aggravées pour des faits commis au début des années 1990. "C'est la première plainte qui va peut-être être le détonateur", avait espéré Me Joseph Mesa. Au total, trois plaintes ont donc été déposées par ces deux anciens élèves qui se connaissent d'après leur avocat. 

Le collectif de victimes de Notre-Dame-de-Garaison compte une cinquantaine d'anciens élèves. Ils réfléchissent toujours à une possible action en justice. Pour l'instant, ce collectif prend soin de rassembler, de dater et d'écrire les témoignages. Tous décrivent des violences physiques quotidiennes dans l'établissement, à des périodes de scolarité différentes. 

660 élèves scolarisés à Notre-Dame-de-Garaison

Ce collectif de victimes est en contact régulier avec d'autres collectifs d'établissements scolaires, notamment celui de Notre-Dame-de-Bétharram. Notre-Dame-de-Garaison compte aujourd'hui 660 élèves. L'établissement avait répondu à RTL le 3 mars au sujet de la première plainte et des violences décrites par d'anciens élèves. 

"Les faits auxquels vous faites allusion se sont produits il y a plus de 30 ans. La direction de Notre-Dame de-Garaison ne conteste pas que certains encadrants aient pu avoir recours à des châtiments corporels, par le passé. Dès que ces faits ont été portés à sa connaissance, elle s’est séparée des encadrants qui avaient recours à ces méthodes. Aujourd’hui, la direction de l’établissement et son corps enseignant proscrivent totalement le recours aux châtiments corporels, sous quelque nature que ce soit."

Toutefois, selon les informations de RTL, un ancien surveillant, surnommé "Le Crabe" par les élèves, car il les pinçait, est toujours accueilli à Notre-Dame-de-Garaison. Après ces deux nouvelles plaintes, l'établissement n'a pas réagi.