On l’a surnommée "maîtresse courage", un titre de gloire qu’elle a toujours refusé. Institutrice, Laurence Dreyfus ne l’est plus depuis longtemps et le courage, pour elle, c’est autre chose. Elle a toujours fui les médias, la notoriété facile après la prise d'otages de l'école maternelle Commandant Charcot à Neuilly-sur-Seine.
"Cette prise d'otages ne me définit pas, disait-elle. C'est un moment, mais ce n'est pas tout moi." Un moment où tout bascule. Qu’elle le veuille ou non, il y a bien un avant, et un après.
Le 13 mai 1993, quand il fait irruption dans sa classe, Erick Schmitt alias "H.B." découvre une petite blonde de 30 ans au carré impeccable, sage et appliquée, pas forcément taillée pour affronter un huis-clos de 48 heures avec un forcené. Et pourtant.
Ce qui s'est joué entre ces murs, elle l’a raconté dans un liv