Glyphosate : la famille Grataloup n'a pas remporté son procès contre Bayer-Monsanto

À 17 ans, Théo Grataloup est atteint de malformations sévères à l'œsophage et au larynx. Depuis le 3 avril, il lutte aux côtés de ses parents contre Bayer-Monsanto pour faire reconnaître la responsabilité du glyphosate, un composant de leurs produits, dans son état de santé. Sa mère avait utilisé ce désherbant pendant sa grossesse. Ce jeudi 31 juillet, le tribunal en Isère a rendu son verdict : la famille n'a pas obtenu gain de cause contre le géant Bayer Monsanto.
 
Les juges justifient leur décision par manque de preuves. En effet, il n'y a pas de preuve d'achat du désherbant mis en cause ou de facture datant d'il y a 18 ans. Sans ces éléments, il est impossible pour les magistrats d'aller plus loin, même en ayant reconnu que Bayer-Monsanto est le producteur du produit. 

Le père de Théo, Thomas Grataloup s'est avoué "extrêmement déçu". Un élément très frustrant pour lui est le manque d'issue positive "à cause d'éléments techniques et juridiques". Selon Thomas, "le juge ne s'est pas contenté d'une preuve à 95%". Pour ce père de famille, un point positif ressort tout de même ; "le tribunal n'a remis en cause à aucun moment le fait que notre fils ait pu être contaminé et que ses malformations soient dues à (…) un herbicide à base de glyphosate". Qualifiant cet élément de "très positif" et de "lueur d'espoir", il a déclaré ne rien lâcher. 

"Je le vois comme une invitation à compléter le dossier", martèle l'avocat de la famille, qui réfléchit désormais à faire appel de cette décision.

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