Son nom reste associé au combat pour la légalisation de l'avortement. Alors qu'elle avait fêté son anniversaire la veille, Gisèle Halimi, avocate engagée et figure du féminisme, est morte à l'âge de 92 ans, a annoncé sa famille auprès de l'AFP ce mardi 28 juillet.
"Elle s'est éteinte dans la sérénité, à Paris", a déclaré l'un de ses trois fils, Emmanuel Faux, estimant que sa mère avait eu "une belle vie". Zeiza Gisèle Elise Taïeb est née à Tunis le 27 juillet 1927. Après des études de droit en France, elle était retournée vivre en Tunisie. Elle était revenue s'installer en France en 1956 et épousa Paul Halimi. Deux enfants sont nés de cette union.
Engagée pour l'indépendance de la Tunisie, dont elle a gardé la nationalité, Gisèle Halimi s'est illustrée dans la défense des droits des femmes, notamment le droit à l'avortement et la reconnaissance du viol comme un crime.
Une chose pour un homme est de violer, une autre chose est de vouloir qu'on le sache dans son village.
Gisèle Halimi, en 1997, alors qu'elle défendait la reconnaissance du viol comme un crime.
"Quand une femme est violée, on commence par dire : 'elle n'avait qu'à pas porter un jean collant, elle n'avait qu'à pas sourire, elle n'avait qu'à pas, elle n'avait qu'à pas.' À la limite, elle n'avait qu'à pas exister en tant que femme, expliquait-elle en 1977. Nous voulons la publicité [des procès pour viol]. Une chose pour un homme est de violer, une autre chose est de vouloir qu'on le sache dans son village, son travail, dans les journaux. La publicité peut jouer comme un moyen de dissuasion."
Gisèle Halimi s'engagea aussi dans la politique partisane. Elle a été députée apparentée socialiste de l'Isère en 1981. Elle a aussi été ambassadrice de la France à l'Unesco de 1985 à 1986.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.