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Coronavirus en Tunisie : des ouvrières se confinent à l'usine pour fabriquer des masques

Dans une usine tunisienne, 150 personnes, des ouvrières pour la plupart, se sont enfermées dans leur usine afin de continuer à fabriquer des masques et protections pour les soignants.

Une cadre de Consomed explique les consignes d'hygiène aux employés de l'usine.
Crédit : Capture d'écran Facebook
AFP & Benoît Collet
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"Nous sommes les seuls à fabriquer pour les hôpitaux tunisiens : on ne peut pas prendre le risque de contaminer l'usine", explique Hamza Alouini, le directeur de Consomed, une usine tunisienne qui produit des masques médicaux, et où tout le personnel s'est confiné afin d'assurer la continuité de la production. L'entreprise est devenue le principal site de production du pays, et l'un des plus importants en Afrique pour les masques, charlottes, combinaisons stériles et autres protections.


Autant d'équipements devenus stratégiques depuis que la Chine, principal producteur de masques au monde, en a interdit les exportations, suivie par plusieurs pays, dont la Tunisie depuis quelques semaines. Consomed est débordée par les demandes locales et peine à approvisionner notamment les hôpitaux.

Pour empêcher toute contamination par le Covid-19, et donc toute interruption de la production, Consomed fonctionne désormais quasiment en vase clos : 110 femmes et 40 hommes travaillent, mangent et dorment dans les 5.000 m2 d'entrepôts. Ils travaillent "sur la base du volontariat", souligne Hamza Alouini. Sur les 240 employés, payés en moyenne 800 dinars par mois (270 euros), au-dessus du salaire minimum, 150 ont répondu à l'appel.

"On s'entraide, confie Khaoula, une employée. Quand une personne se sent mal, nous essayons avec tout le monde de lui remonter le moral, la mettre dans une autre ambiance, parce qu'il y en a qui ont la nostalgie de leur famille. On pense avant tout à ceux qui manquent de protections" face au Covid-19, explique cette quadragénaire.

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La journée de travail commence par l'hymne national. "Ça nous donne l'impression que nous sommes des soldats" poursuit Khaoula. Puis la production se met en branle : aux huit heures de travail habituelles s'ajoutent des heures supplémentaires payées, là aussi, "sur la base du volontariat". Pour beaucoup, la journée est longue: 10 à 12 heures par jour, grâce à des dérogations accordées par les autorités.


Un dortoir pour les hommes, différents dortoirs pour les femmes selon les services, un espace pour jouer au football, aux cartes, et se détendre : tout semble avoir été prévu pour tenir un mois. "On ne pourra pas faire plus", avoue Hamza Alouini. L'entreprise, qui vend ses masques à la pharmacie centrale à des prix fixés de longue date, n'aura pas la trésorerie pour continuer cette opération coûteuse. Et poursuivre ce confinement pourrait avoir un impact sur le moral des employés.

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