Ce vendredi 15 février, Éric Drouet était jugé par le tribunal correctionnel pour l’organisation de deux manifestations non-déclarées, les samedi 22 décembre et mercredi 2 janvier dernier, à Paris.
Le parquet de Paris a requis un mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende contre lui, dans ce qui était le deuxième procès en l'espace d'une semaine pour les "gilets jaunes", après celui de Christophe Dettinger, qui a écopé d’un an de prison ferme pour avoir frappé deux gendarmes.
Face au tribunal, ce père de famille s'est défendu d'être l'une des figures des "gilets jaunes" : "Je n'ai aucun rôle d'organisateur ou de leader dans ce mouvement" avant de préciser : "Je suis juste un relais". Pour rappel, le chauffeur routier de Melun a été l'un des initiateurs de la première mobilisation nationale des "gilets jaunes" le 17 novembre, en créant sur Facebook l'événement "Blocage national contre la hausse des carburants".
Plusieurs messages qu'il avait alors envoyé sur les réseaux sociaux ont été lus lors de l'audience. "On dira au dernier moment" le lieu de rassemblement, "Nous irons où nous voulons aller", "C'est demain les amis. (...). Dans le respect de la loi mais pas plus".
Pour Olivier Christen, procureur adjoint de Paris, il n'y a pas de doute: "Éric Drouet montre qu'il est un organisateur du mouvement". À ce titre, il devait donc faire une déclaration préalable de manifestation. "L'objectif est de permettre de préserver l'ordre public", a rappelé le procureur adjoint.
"Évidemment les revendications sont pacifiques. Mais s'inscrire en dehors du cadre légal ne permet pas de mettre en place les conditions pour éviter les débordements des casseurs", a-t-il poursuivi. Le 22 décembre, ce "gilet jaune" avait signé une déclaration préalable pour une manifestation à Versailles, mais s'était finalement rendu à Paris avant d'être interpellé à Montmartre.
Le prévenu a expliqué que les "gilets jaunes" voulaient éviter les "parcages" par les forces de l'ordre. "Dès qu'il y a des parcages, ça se passe mal", a-t-il souligné. "Mais il n'y a pas toujours des parcages dans les manifestations", a rétorqué le procureur. La salle s'est alors chargée de lui répondre comme un seul homme: "Bien sûr que si!".
Éric Drouet affirme que le 2 janvier, lorsqu'il a été interpellé près des Champs-Élysées, il voulait "juste se rendre au restaurant" avec des amis, après avoir allumé des bougies à Concorde en hommage aux "gilets jaunes" décédés.
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