Huit ans après le début du Pénélopegate, l'ancien Premier ministre François Fillon fait de nouveau face à la justice dans l'affaire des emplois fictifs de son épouse, Pénélope Fillon. Elle doit fixer sa peine après sa condamnation dans cette affaire.
L'avocat général a ainsi requis quatre ans de prison avec sursis intégral, 375.000 euros d'amende et dix ans d'inéligibilité. Les réquisitions de l'avocat général écartent ainsi la partie ferme d'un an de prison, avec bracelet électronique, qui avait été prononcée contre François Fillon le 9 mai 2022 par la cour d'appel de Paris. La décision sera rendue le 17 juin.
La culpabilité de l'ancien candidat à la présidentielle de 2017 est déjà acquise, puisqu'il a été condamné définitivement pour détournement de fonds publics. La Cour de cassation a uniquement ordonné à la cour d'appel de se prononcer de nouveau sur la peine prononcée contre lui, la précédente décision n'étant pas suffisamment motivée.
Interrogé par le président de la cour d'appel, François Fillon a déclaré qu'il ne pouvait pas "(s')enlever de la tête" d'avoir été "traité d'une manière particulière et que ça a juste à voir avec le fait (d'être) candidat à l'élection présidentielle." Le Premier ministre entre 2007 et 2012, 71 ans, et qui a aujourd'hui une activité de conseil auprès d'entreprises françaises et européennes explique que la peine d’inéligibilité requise le "blesse" mais comme il est "retiré de la vie politique cela n'a pas d'impact sur (sa) vie personnelle, si ce n'est la blessure morale."
Concernant l'argent et les salaires perçus par sa femme, une partie de ces sommes a été abordée à l'audience : près de 125.000 euros versés par l'Assemblée nationale. François Fillon a invoqué la faute du palais bourbon, qui pour lui a failli à son devoir de surveillance en ne l'empêchant pas d'embaucher son épouse.
"L'Assemblée nationale était parfaitement informée qu'un très grand nombre de parlementaires avaient des membres de leur famille dans leur collaborateurs", a-t-il expliqué avant d'ajouter : "j'ai la liste de ces députés (...) mes avocats m'avaient conseillé de venir avec cette liste de parlementaires. Je ne l'ai pas fait car ce n'est pas dans mon éthique. Cette pratique était absolument généralisée." Avec cette défense, il souhaite ne pas avoir à rembourser cette somme.
En revanche, il a déjà commencé à rembourser une autre partie des salaires perçus par sa femme et pour laquelle la condamnation est définitive, soit 679.000 euros. Selon nos informations, l'ancien Premier ministre a signé, il y a quelques semaines, un protocole avec la Chambre basse sur la base d'un échéancier sur sept ans, qu'il a commencé à honorer.
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