Lundi 20 novembre, des sources syndicales ont annoncé que six policiers passeront devant deux conseils de discipline le 4 janvier à Bordeaux et à Paris. Une convocation qui s'inscrit dans le cadre de la procédure administrative ayant suivi le féminicide de Mérignac (Gironde). Un crime qui avait suscité une vive émotion en France.
Quatre officiers et commissaires - dont le Directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) en Gironde, Martin Levrel, le commandant de la Division ouest et son adjointe ainsi que le commissaire de Mérignac - sont convoqués à Paris et deux brigadiers le sont à Bordeaux.
D'après un rapport accablant de l'IGPN, la "police des polices", plusieurs agents ont commis des fautes ou erreurs d'appréciation et une série de défaillances. Les deux brigadiers, un homme et une femme, sont d'ailleurs accusés de "manquements administratifs", a expliqué Eric Marrocq.
Le secrétaire régional Alliance a toutefois estimé que "l'étude du dossier en commission de discipline permettra de lever les doutes quant à leur impartialité et leur professionnalisme". "Ils ont bien reçu leurs convocations (...), ils ont accepté de comparaître. Ils vont essayer de passer tant bien que mal les fêtes et ont hâte de laver leur honneur", a-t-il expliqué.
Pour rappel, le 4 mai, Chahinez Daoud avait été brûlée vive en pleine rue par son ex-mari dont elle était séparée. La terrible scène s'était déroulée à Mérignac, dans la banlieue de Bordeaux. L'homme avait été condamné pour des faits de violences conjugales et venait de sortir de prison. Ce dernier avait de nouveau menacé la victime. Celle-ci avait ensuite déposé une plainte, le 15 mars, soit deux mois avant d'être tuée.
Une autre révélation avait mis à mal l'impartialité de la police : Le Canard Enchaîné avait révélé cet été que le policier de Mérignac qui avait pris la plainte de Mme Daoud avait fait l'objet de poursuites judiciaires pour violences conjugales sur son ex-conjointe.
L'agent avait été condamné le 10 février à huit mois de prison avec sursis probatoire par le tribunal correctionnel de Bordeaux. En septembre, son dossier avait alors été étudié lors d'un conseil de discipline. Selon des sources syndicales, le fait que ce gardien de la paix a été privé par le tribunal de son droit d'éligibilité pendant un an a entraîné sa radiation de la police nationale.
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