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Eure : un retraité de 77 ans condamné pour une banderole anti-Macron
Cet homme avait accroché sur son grillage une banderole avec l'inscription "Macron, on t'emmerde". Il a été condamné à effectuer un stage de citoyenneté.
La victime a été frappée et torturée, notamment à l'aide d'un marteau.
Crédit : Diarmid COURREGES / AFP
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Un acte qui coûte (un peu) cher. Un homme de 77 ans a été condamné pour avoir accroché devant chez lui une banderole avec l'inscription : "Macron, on t'emmerde." Ce retraité, qui habite dans l'Eure, devra effectuer un stage de citoyenneté, comme le rapporte Actu.fr. Les gendarmes ont aperçu par hasard cette banderole, alors qu'ils circulaient dans les rues de la petite commune de Saint-Agnan-de-Cernières, en Normandie, le dimanche 30 avril dernier.
Le retraité n'a pas été arrêté mais il a été auditionné à la brigade de gendarmerie. Les gendarmes, interrogés, ont fait état d'un homme "coopérant". "C'est un habitant qui n'a jamais fait parler de lui (...) et qui a été conseiller municipal dans le passé", a déclaré le maire de Saint-Agnan-de-Cernières, interrogé par Actu.fr. Le retraité a été condamné pour outrage envers une personne dépositaire de l'autorité publique, qui peut être puni jusqu'à un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende.
"J'ai rigolé quand j'ai vu les gendarmes"
Cet homme de 77 ans, prénommé Claude, a expliqué son geste au micro de BFMTV. "On avait voté pour (Emmanuel Macron) au départ parce qu'on s'est dit qu'il faut lui laisser sa chance. Mais on ne savait pas qu'il allait nous emmerder comme ça", s'est-il justifié. Le retraité a également assuré avoir pris avec humour sa mésaventure avec les gendarmes et la justice. "J'ai rigolé quand j'ai vu les gendarmes. J'ai dit que je dirai tout, les gendarmes l'ont bien pris. Je voulais absolument monter dans la voiture", s'est-il amusé, avant de confier son incompréhension.
"J'ai dit aux gendarmes qu'on a des choses plus urgentes en France, et que là ils allaient perdre du temps. Ils m'ont dit qu'ils savaient", a ajouté le retraité, qui s'attend à une "bonne rigolade" lors du stade de citoyenneté. Sa banderole a en tout cas été saisie et détruite par la gendarmerie.
