L'enquête progresse. Ce mercredi 22 février, un adolescent de 16 ans a poignardé mortellement sa professeure d'espagnol lors de son cours dans un collège-lycée privé de Saint-Jean-de-Luz. Interpellé après les faits, l'élève a été entendu par les forces de l'ordre et par des professionnels de la santé mentale. Après une minute de silence observée dans les établissements scolaires à 15 heures ce jeudi 23 février, le procureur de Bayonne a apporté des précisions sur les circonstances des faits et sur les suites de l'enquête.
Jérôme Bourrier, le procureur de la République, a ainsi annoncé que le suspect, âgé de seize ans, sera "accessible à la responsabilité pénale" et que le parquet "le placera en détention provisoire". Ce vendredi, "une information judiciaire sous la qualification de meurtre avec préméditation" devrait être ouverte.
Lors de sa conférence de presse, Jérôme Bourrier est longuement revenu sur les violentes circonstances du meurtre de l'enseignante, Agnès Lassalle, âgée de 52 ans. La veille, l'adolescent aurait été contrarié par un conflit avec un camarade et aurait placé un couteau de cuisine de 18 centimètres, pris au domicile de son père, dans un rouleau de Sopalin, avant de le glisser dans son sac. Ce fait confirmerait la préméditation de l'assassinat.
Une fois installé en classe, à 9 h 45 le suspect se serait levé, aurait verrouillé la porte de la salle avant d'asséner un violent coup de couteau sur son enseignante. D'après le procureur, l'autopsie a révélé une plaie de quatorze centimètres une sur le haut de la poitrine, et il décrit "un coup rapide, fluide et sans hésitation". Choqués, les "élèves ont pris la fuite en courant".
Selon les témoins, le mis en cause serait "resté debout, comme sidéré". Le procureur de Bayonne raconte que ce sont deux professeurs qui sont intervenus pour lui demander de lâcher son arme, "ce qu'il a fait en déposant le couteau au sol". Certainement rattrapé par la gravité de son geste, l'adolescent aurait déclaré "j'ai ruiné ma vie, tout est fini".
Les premiers éléments de l'enquête, comprenant un examen psychiatrique, révèlent que le mis en cause évoque "une petite voix". Il décrit cette dernière comme un être "égoïste, manipulateur, égocentrique, qui l'incite à faire le mal" et qui l'aurait motivé la veille à commettre un assassinat. Le principal souffrait donc de troubles psychiatriques avérés. "Il admet aussi une forme d'animosité à l'égard de sa professeure d'espagnol dans une matière où ses résultats n'étaient pas bons, contrairement aux autres enseignements", a précisé le magistrat.
L'adolescent était un "très bon élève" de l'avis de ses camarades et avait obtenu son brevet avec mention très bien l'an dernier, selon le rectorat de Bordeaux. "Cet adolescent était jusqu'à ce jour inconnu de l'autorité judiciaire, non seulement sur le plan pénal, mais en matière d'assistance éducative, inconnu des services de l'Aide sociale à l'enfance", a poursuivi Jérôme Bourrier. "Il a fait état également de faits de harcèlement dont il aurait été victime dans son précédent établissement et qui l'auraient beaucoup affecté (...) Il avait réalisé au mois d'octobre 2022 une tentative de suicide médicamenteuse et faisait depuis "l'objet d'une prescription d'antidépresseurs", a-t-il précisé.
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