Enseignante tuée à Saint-Jean-de-Luz : ce que l'on sait de la mort d'une professeure d'espagnol

Ce mercredi 22 février, aux alentours de 10 heures du matin, une professeure d'espagnol a été mortellement poignardé par un de ses élèves dans le collège-lycée catholique Saint-Thomas-d'Aquin de Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques.

Venu sur place dans la journée de mercredi, le ministre de l'Éducation, Pap Ndiaye a salué "l'exceptionnel dévouement" de cette enseignante de 52 ans qui selon son compagnon "consacrait 90% de sa vie à son métier". "Elle enseignait avec passion. Elle se consacrait à l'école, pour l'école, pour ses élèves. Jamais elle n'était dans le conflit. Elle était aimée de tous", ajoutait ce mercredi son compagnon qui vivait avec la victime dans un modeste appartement de Biarritz à une vingtaine de kilomètres de Saint-Jean-de-Luz. 

Une enseignante "aimée de tous", c'est l'adjectif qui revient le plus souvent auprès des élèves interrogées pour qualifier Agnès Lassalle, enseignante à Saint-Thomas-d'Aquin depuis 1997.

"C'est vraiment une professeure rayonnante et impliquée même dans la vie du lycée en général", racontait Arthur à RTL mercredi. "C'est intolérable. J'ai beaucoup de peine pour sa famille. Ce n'est pas possible…", confiait une mère de famille. Face à l'ampleur du choc, une cellule d'accompagnement psychologique d'urgence composé d'une dizaine de personnes est installée dans l'établissement scolaire.

Que sait-on du principal du suspect

Immédiatement après les faits, un jeune homme de 16 ans, considéré comme le principal suspect, a été arrêté par la police après avoir été désarmé par un autre enseignant à la suite de son passage à l'acte qui a entraîné un mouvement de foule dans l'établissement.

Placé en garde à vue, le jeune homme, actuellement en seconde, aurait confié aux enquêteurs "avoir entendu des voix" la nuit précédent le drame et "être possédé" au moment des faits. Deux sources proches du dossier ont évoqué à l'AFP un jeune homme tenant "des propos incohérents" et aux "troubles psy avérés".

Le parquet de Bayonne, qui est chargé de l'affaire, a indiqué que l'adolescent "n'était pas connu des services de police ou de la justice". Selon Ines, une camarade présente au moment du drame, "il n'y avait jamais eu de problème entre lui et la professeure en classe". Pourtant, selon elle, l'adolescent de 16 ans "s'est approché d'elle et lui a planté un grand couteau dans la poitrine, sans rien dire", raconte-t-elle.

Depuis mercredi, le jeune homme est entendu par la police de Bayonne qui a est chargé de l'enquête pour "assassinat, donc meurtre avec préméditation". Son état psychologique a été jugé compatible avec le régime de la garde à vue.

Une minute de silence en hommage à Agnès Lassalle sera rendue à 15 heures dans l'ensemble des établissements secondaires de France.

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