Après la mort d'une professeure d'espagnol, tuée par un de ses élèves mercredi à Saint-Jean-de-Luz, les politiques se sont emparés de l'affaire. Quand j'ai vu leurs réactions après le drame, les uns parlant de l'ensauvagement des élèves, les autres des très dures conditions de travail, alors qu'on ne savait encore rien de l'enquête, je me disais : "Tout devient sujet de polémique ?"
Tweeter plus vite que son ombre, cela devient donc le nouveau sport national. Une tragédie a lieu et dans les minutes qui suivent, il y a comme une urgence à accuser la politique pénale des mineurs, les classes de 35 élèves, comme si le débat politique n'avait que faire de l'effroi, de la mort, de la souffrance.
Cette professeure avait des amis, une famille, il y avait des élèves dans la salle qui ont assisté à ce drame. Un établissement est sous le choc, ça se respecte tout ça.
Prenons quelques minutes pour dire aux professeurs que nous sommes avec eux, que l'on est en empathie avec eux face à la violence à laquelle ils font face aux portes, mais aussi à l'intérieur des établissements. Ils font face à la violence des élèves, mais aussi de leurs parents parfois. Eux qui enseignent, transmettent et veillent.
Face à un tel malheur, partageons l'émotion et évitons d'en faire un phénomène politique.
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