Les quatre hommes entendus dans le cadre de l'enquête sur l'enlèvement de Mia, 8 ans, dont les trois ravisseurs présumés, doivent être présentés à un juge d'instruction dimanche 18 avril, "en vue de leur mise en examen", a déclaré le parquet.
Appréhendés mercredi et jeudi, ces quatre hommes ont vu leur garde à vue prolongée deux fois de 24h, à la demande du procureur de Nancy, M. François Pérain. Âgés de 23 à 60 ans et sans antécédent judiciaire, les quatre hommes ont été arrêtés à Paris, en Seine-et-Marne, aux Lilas (Seine-Saint-Denis) et en Meurthe-et-Moselle. Ils sont proches des thèses de l'ultra-droite et apparentés à la mouvance survivaliste, indiquait hier soir le parquet. Chez l'un des individus, des éléments pouvant servir à la fabrication d’explosifs ont été saisis. D'après les informations de RTL, il s'agit d'un sac de poudre en cours d'analyse et d'une notice expliquant comment fabriquer des explosifs.
Par ailleurs, parmi les quatre hommes interpellées, au moins trois faisaient l'objet depuis quelques jours d'une enquête du parquet national antiterroriste. Selon une source proche des investigations contactée par RTL, cette enquête, initiée avant l’enlèvement de Mia, avait été déclenchée après l’interception par la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure) d’échanges inquiétants au sein du groupe.
Qualifiés de "survivalistes et complotistes, susceptibles de fomenter des actions violentes contre l'Etat et
le système", les trois hommes avait en effet évoqué entre eux des projets
visant de très nombreuses cibles dont, par exemple, "des bâtiments publics ou
encore des centres de vaccination". Parmi les autres projets évoqués, selon nos
informations, figurait aussi celui d'enlever des enfants pour les soustraire à
de supposés réseaux pédophile installés au cœur de l’Etat, ce qui rejoint la
thèse centrale des adeptes du réseau complotiste QAnon, très actif aux
États-Unis depuis quelques mois.
Aucun de ces projets, il est important de le souligner,
n’avait connu le moindre début de passage à l’acte jusqu’au kidnapping de la petite Mia à la requête de sa mère. Mais ce sont bien les éléments recueillis
par la DGSI dans le cadre de l’enquête sur ces potentielles visées terroristes
qui ont permis d’identifier puis d'interpeller très rapidement leurs auteurs du
rapt. Pas assez cependant pour éviter la remise de Mia à sa mère.
La petite Mia a été enlevée mardi par trois hommes, par ruse et sans violence, alors qu'elle était hébergée chez sa grand-mère maternelle, désignée depuis janvier "tiers de confiance" par la justice, dans le village des Poulières, à une trentaine de kilomètres d'Épinal. Les ravisseurs présumés ont affirmé avoir agi à la demande de la mère de l'enfant, Lola Montemaggi, 28 ans, qui voulait récupérer sa fille, dont elle n'avait plus la garde, selon le procureur d'Épinal Nicolas Heitz. La mère et sa fille n'ont toujours pas été retrouvées. Vendredi, le procureur de la République d'Épinal, Nicolas Heitz, a indiqué qu'un départ vers l'étranger "n'était pas exclu".
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