Un militaire, un prêtre, des pères de famille... 55 hommes âgés de 25 à 75 ans ont été interpellés partout en France grâce au travail des enquêteurs de l'Office mineurs (OFMIN) et de 40 services de police judiciaire dans le cadre d'une enquête sur un vaste réseau pédocriminel.
Ça ne fera pas la une de tous les journaux. Il n'y aura pas d'émission spéciale sur les chaînes info. On ne dénoncera pas la peste pédophile qui gangrène notre société. On ne pointera pas les complicités de tous ceux qui ont préféré regarder ailleurs parce que comme dans l'affaire Le Scouarnec, on manque tellement de médecins qu'on ne va pas être trop regardant sur la pédophilie de ce chirurgien et on va l'embaucher quand même.
On n'écoutera pas la parole des enfants abusés ni même celle des parents de ces victimes comme dans l'affaire Bétharram parce que le prêtre untel est un notable et l'école a si bonne réputation. On continuera à l'envoyer des gamins de l'aide sociale à l'enfance dans des structures qui n'ont pas même l'agrément et qui les maltraitent, on ira même jusqu'à financer ces structures, comme on l'a fait de celle de l'Indre, à laquelle l'État a versé 630.000 euros en 7 ans, alors que les enfants y étaient martyrisés et agressés.
Et on ne félicitera qu'à peine ces policiers qui, pour démanteler les réseaux pédophiles et protéger nos enfants, passent leur vie à fouiller le tréfonds de l'âme des pédophiles. Depuis un an, ils remontent patiemment la piste de ces 55 hommes âgés de 25 à 75 ans, de ces pères de famille, de ces chômeurs, de ces fonctionnaires, de ce militaire et même de cet homme d'Église, de ces hommes qui viennent de 42 départements différents et qui pourraient aussi bien venir de n'importe où, de ces hommes qui, se croyant à l'abri de leur boucle sécurisée, Telegram, échangent des photos et des vidéos de sévices sur des enfants.
Ça, c'est la noirceur de l'humanité et elle sévit dans tous les pays du monde, dans toutes les classes sociales, à tout âge, dans tous les milieux. Et ce, quelle que soit la couleur ou la religion, il est temps d'ouvrir les yeux sur ce fléau.
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